Le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby Itno, président en exercice du G5 Sahel, a souligné lundi l’urgence d’agir face à la montée en puissance du terrorisme au risque que la région ne devienne "un sanctuaire terroriste", à l’ouverture d’un Sommet extraordinaire de l’organisation à Bamako.
Les chefs d’Etats du G5 Sahel
"Si nous n’agissons pas vite et à la dimension de la menace, notre région deviendra un sanctuaire terroriste, car aussi longtemps que le calvaire libyen durera, le sahel sera toujours menacée", a dit M. Deby, pour qui le sahel est en proie à une menace réelle.
Il a donc préconisé "le renforcement du dispositif de défense et de sécurité du G5 Sahel" afin de stopper la menace terroriste et a invité les partenaires de l’organisation à les "appuyer davantage" pour permettre au "dispositif de défense d’être à la hauteur de sa mission".
Il est impératif de mutualiser les différents efforts afin d’apporter une "réponse appropriée en vue de bâtir un espace stable et paisible", a plaidé son homologue malien Ibrahim Boubakar Kéïta, à qui il passera le flambeau de la présidence du G5 Sahel à la fin de son mandat de deux ans, débuté en novembre 2015.
M. Kéita a soutenu que le G5 Sahel constitue "aujourd’hui" sans nul doute "un instrument unique pour renforcer les liens humains, culturels, politiques, économiques et sécuritaires" au sein de cette zone.
Créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad, le G5 Sahel ou "G5S" est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité.
Le prochain sommet de l’organisation se tiendra à Niamey, au Niger, dans un an.