Le Département de l’Administration territoriale de la Décentralisation et de la Reforme de l’Etat a abrité, le 7 février dernier, une réunion axée sur le plan de concertations habituelles entre les partis politiques et Département de tutelle. L’ordre du jour portait essentiellement sur le compte rendu de l’élection communale du 20 novembre 2016 et les perspectives de 2017 devant se traduire en 2 fois 2 scrutins couplés.
L’élection des Conseillers communaux, conformément au décret n°2016-0620/PRM du 16 août 2016, portant convocation du Collège électoral, ouverture et clôture des campagnes électorales à l’occasion de l’élection des Conseillers communaux, s’est tenue le 20 novembre 2016. L’organisation de l’élection des Conseillers communaux du 20 novembre 2016 a mis en relief trois enjeux majeurs ; à savoir : l’organisation des élections régulières et transparentes ; renforcement de la confiance des citoyens au processus électoral et l’amélioration du taux de participation des électeurs. L’ensemble du processus a fait l’objet d’un mécanisme de suivi par les principaux acteurs. Les élections communales se sont déroulées, pour la première fois sous l’état d’urgence, sur toute l’étendue du territoire nationale. Mais, ces élections n’ont pas pu se tenir dans 59 communes de l’intérieur. Cela, pour des raisons suivantes: dans 15 communes, aucune candidature n’a été enregistrée à cause des menaces d’ordre sécuritaire ; dans 44 autres (communes), il n’a pas été possible d’organiser de vote pour divers motifs dont l’insécurité, l’absence de l’Administration d’Etat et l’inaccessibilité des Bureaux de vote.
La situation se présente dans trois Régions dont Tombouctou, Gao et Kidal. Les élections ont effectivement eu lieu dans 644 communes. Les données statistiques présentées sont issues des résultats desdites communales sur un coût de 8.345.721.594 francs CFA, repartis entre le Budget national et le Budget projet d’appui au processus électoral (PAPEM).
Au cours de cette concertation, le Directeur Général de l’Administration du Territoire, Allaye Téssougué, disait que le Département a eu à faire deux présentations dont la première concerne les résultats des élections du 20 novembre 2016 et, pour le second, déjà en 2017, il s’annonce beaucoup de joutes électorales. Ce sont, notamment, des élections partielles dans les communes restantes, l’élection au niveau des cercles et des Régions pour des Présidents des Conseils et les Conseillers. A cela, s’ajoutera le referendum, précise Téssougué.
Pour des raisons d’essoufflements du corps électoral, il s’agit d’en faire deux fois deux élections couplées. Donc, pour le 28 mai prochain, il y aura les élections couplées pour les communales restantes et au niveau des cercles. Le second couplage va concerner les élections Régionales et le referendum pour le 9 juillet prochain. Parlant des difficultés rencontrées lors de l’élection du 20 novembre 2016 dernier, le Directeur Général de l’Administration Territoriale disait qu’elles ont surtout portés sur les spécimens et les bulletins de vote.
«En réalité, dans la procédure d’élaboration des bulletins de vote, nous savons qu’il y a des mandataires et, très souvent, nous leur convoquons pour venir valider leurs logos et leur respective position sur les bulletins», souligne Téssougué. Et d’ajouter qu’ à titre d’exemples, sur invitation de 100, on se retrouve avec moins de 40. Ce qui créa d’énormes problèmes, déplore le Directeur. L’autre ennui demeure le contentieux, les délais dans la loi électorale sont très courts pour tenir compte du contentieux.