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Fatoumata Haber : « Aujourd’hui, je fais de l’activisme avec les réseaux sociaux »
Publié le mercredi 8 fevrier 2017  |  OEIL DU PEON
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Fatoumata Haber est bien connue dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. A travers les réseaux sociaux, elle contribue à faire bouger le civisme.
Quelle est un peu votre parcours avec les TIC ?
Concernant les nouvelles technologies, je suis autodidacte, car ayant débuté par fréquenter le cybernétique de mon quartier. J'ai ensuite fait un stage à l'ong Tugunet en rédaction Web en 2003. Je suis ensuite devenue formatrice volontaire en informatique dans l'institut de formation des maîtres de Tombouctou où je suis enseignante. C'est la bas que j'ai commencé le blogging et l'utilisation des réseaux sociaux en faveur d'une connexion Internet fourni par un projet de l'usaid qui nous a également formés. J'ai commencé le blogging par Twitter, ensuite le concours Mondoblog de rfi en 2012. J'y ai été lauréate en 2013 ce qui m'a permise de profiter d'une formation en outils 2.0 et en journalisme citoyen. Je suis également Web activiste et à ce titre j'ai participé à plusieurs activités dans le domaine des nouvelles technologies au niveau national et sous régional. Je suis co-founder du premier Techhub social à Tombouctou qui s’appelle Sankorélabs. Un espace de formation, coworking et de transformation social par les nouvelles technologies. Je suis membre de Women Techmakers Bamako et membre fondateur de la communauté des blogueurs du Mali dont je suis le secrétaire générale. Je suis contributrice de la plateforme Global voices et possède plusieurs blogs.
Qu’est-ce que les TIC représentent pour vous dans votre vie professionnelle ?
Je suis enseignante, les nouvelles technologies sont une aubaine pour nous enseignants car il facilite notre tâche. Une application sur ebola permet de faire la leçon sur la maladie de façon participative.
Quel usage faites-vous aujourd’hui des réseaux sociaux ?
Aujourd’hui, je fais de l’activisme avec les réseaux sociaux. Je les utilise non seulement pour faire connaitre mon opinion sur la politique malienne, mon militantisme pour ma ville natale Tombouctou, mais aussi j’y mène tous les autres combats qui sont utiles à mon pays dans le présent : j’anime des pages culturelles, communautaires et professionnelles. Je suis membre du collectif #Mali100mega qui lutte pour une amélioration du débit de l’internet que nous avons au Mali et la baisse des prix qui sont exorbitants au Mali.
Qu’est-ce que vous déplorez sur les réseaux sociaux ?
Ce que je déplore surtout sur les réseaux sociaux, c’est cette exposition pour les jeunes utilisateurs. Il est difficile de leur faire comprendre tous les dangers qui peuvent venir de l’autre côté de l’écran, on peut facilement te tromper, te dépouiller ; il faut très attention à ce qu’on diffuse sur ses réseaux sociaux, car c’est une mémoire qui est difficilement éliminable. Je n’y fais pas de publication futile et j’essaye de faire le minimum de « m’as-tu vu ? »
Comment jugez-vous aujourd’hui la présence des femmes dans les TIC notamment sur les réseaux sociaux ?
Je la trouve fort positif et confortant, les femmes savent que les sciences ; notamment les études dans le domaine du génie informatique ne sont pas réservées aux hommes. Je suis bien ravie, je dois vous avouer, plus il y a de femmes sur les réseaux sociaux plus il y a des défenseurs de l’autonomie des femmes, de leurs droits à l’éducation, à l’égalité dans les droits… c’est super que des filles fassent des tweetathon sur le cancer du col de l’utérus ou les règles ! C’est parce que nous sommes là, et c’est encore plus super que nous nous connaissions entre utilisatrices des réseaux sociaux.
Combien de temps passez-vous sur les réseaux sociaux par jour?
J’avoue que je passe tout mon temps sur les réseaux sociaux ; surtout twitter… sauf si ma connexion ne me permet pas d’y avoir accès.
Avez-vous une petite histoire qui vous a marqué concernant les TIC ? Si oui, racontez-là !
Non, les tics marquent à vie, je partage ma passion avec mon entourage juste.
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