Entamée le 24 janvier 2017 en riposte à l'attentat survenu le 18 janvier dernier au camp du MOC-Gao, l'Opération « Filidjo » démontre selon le gouverneur, la détermination des forces armées maliennes et étrangères à sécuriser les populations de la Cité des Askia.
Seydou Traoré le chef de l'exécutif régional a manifesté sa satisfaction sur les premiers résultats de l'opération. « Menée conjointement par le centre des opérations de la Barkhane et celui de la Minusma, depuis le poste de commandement des FAMA du secteur 1, l'Opération Filidjo a pour objectif de rechercher des indices et de traquer des membres de réseaux terroristes et leurs sympathisants.
Cette première phase a été marquée par le déploiement d'un cordon de sécurisation autour de la ville de Gao par les soldats des Forces de sécurité, le renforcement des Check-points et de contrôle d'identité. En complément des patrouilles dans les rues de la ville de Gao par les militaires des FAMA, de la Minusma, de Barkhane, des Forces partenaires ont commencé à conduire des opérations de reconnaissance des différents points d'intérêt dans plusieurs quartiers de la ville de Gao de jour comme de nuit, sur la base du renseignements et d'indices recueillis à la suite de l'attentat ayant visé de manière indiscriminée tous les acteurs engagés dans la résolution de la crise au Mali.
Enfin, les combattants du bataillon du MOC ont également sécurisé les abords immédiats de leur emprise. L'Opération filidjo entend rester dans la durée.
Elle montre la détermination de l'ensemble des troupes : Minusma, FAMA, FDEICM, MOC et Barkhane et du gouvernement tout entier, à assurer la sécurité des habitants de Gao et à lutter contre les groupes armés terroristes.
« Le bilan de ces opérations est très positif tant par le recueil des matériels suspects que par le sentiment de quiétude perceptible chez la population de Gao". Le gouverneur de Gao invite la population à une franche collaboration. "Nous voudrions vraiment une très forte collaboration de la population en termes de renseignements. Alors vous savez dans une guerre. On est en guerre ! Il y a des phases de bataille. Ceux qui sont entrain d'animer ces phases de bataille. Ils ne vont pas abdiquer. L'attentat du 18 est une tentative de freiner notre élan. Puisqu'ils ont vu qu'on a pu réagir spontanément, ils peuvent passer par d'autres canaux. Ils peuvent donner de l'argent à des gens qui sont écoutés pour nous torpiller. Quand on est en campagne, les phases sont multiples. Je voudrais encore une fois solliciter le total accompagnement de nos populations", a dit Seydou Traoré
Le gouverneur de Gao met aussi en garde les Radios locales contre ce qu'il qualifie de "la diversion". "Éviter de chercher à distraire. Sans ce point de presse, des gens se sont précipités sur certains studios. Des sommes auraient été prises dans certaines opérations. On aurait même donné des montants. C'est fictif. C'est du dilatoire. C'est de la diversion. Nous sommes avec des professionnels auxquels, nous avons demandé de venir nous aider. Le président de la République a ordonné l'ouverture d'une enquête. Parallèlement à ça, les forces de sécurité sont là pour votre sécurisation. Alors conjuguons nos efforts. Soutenons-les. À défaut de pouvoir commenter dans le bon sens, abstenez-vous de dire autres choses. Ça peut vous attraper. Il s'agit de la survie collective. L'ennemi est déjà connu. Son objectif est affiché. Celui qui va dans sa direction est ennemi et sera considéré complice ".
En vue de faciliter la collaboration des populations à travers les renseignements, un numéro vert a été ouvert par les FAMA. C'est le 80 00 11 73.
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