Le gouverneur de la Région de Koulikoro Benogo Ouéléguem a émis de grandes inquiétudes face à l’agression physique sinon à l’émiettement des domaines de l’IPR/IFRA de Katibougou par les spéculateurs fonciers. C’était lors de la visite de l’Association des organisations paysannes(AOP) dans les parcelles agro écologiques de l’institut.
Le ministre de la Recherche scientifique, Assétou Founé Migan Samaké, le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mohamed Aly Bathily sont interpellés. Dans quelques années, l’IPR/IFRA de Katibougou qui a servi de référence en matière de formation de hauts cadres de l’Etat et même de l’Afrique risque de disparaître. Des ingénieurs agro, vétérinaires, des chercheurs Maliens et bons nombres des pays Africains sont sortis de cet institut. Sur les 400 ha que font l’IPR/IFRA de Katibougou, il y a une expérimentation réussie d’exemples de parcelles agro écologiques à Kayo, des parcelles de légumes bios à Benkadi où des paysans ont été installés pour cultiver la tomate, l’oignon, le muret etc. Ici, les fumures chimiques ne sont pas utilisées car ce sont les fumures organiques qui servent de tremplin pour ces paysans.
Dans les parcelles agro écologiques laboratoire biologique des arthropodes et lutte intégrée de Katibougou, les parcelles écologiques plantes médicinales de Katibougou, les chercheurs font des recherches importantes dans le domaine de l’agriculture et dans le domaine biologique sur les plantes dans le cadre de la recherche en médecine traditionnelle. Pour ce faire, les parcelles innovation verte de Katibougou est un exemple à visiter. Là, 70 panneaux y sont installés. Avec un système de 500M3 d’eau, l’on assiste avec l’innovation verte à l’agriculture intensive. Ici, seule la fumure organique est utilisée. Des parcelles de riz Nerica et d’autres variétés sont expérimentées.
Les Etudiants venants de partout de différents pays d’Afrique sont encadrés à partir de ces parcelles d’expérimentation. Selon le gouverneur Bénogo Ouéléguem, l’IPR/IFRA de Katibougou qui peut être une université jamais égalée en Afrique, une zone de recherche par excellence, est délaissée aujourd’hui. Il a lancé un appel pressant aux autorités, surtout au ministre en charge de la recherche scientifique et son homologue des domaines de s’impliquer pour arrêter l’émiettement des domaines de cet institut par les spéculateurs fonciers.