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Justice : Le test ADN piétine, les parents des victimes de Sanogo en colère
Publié le jeudi 9 fevrier 2017  |  L'Officiel
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© aBamako.com
Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE
22 mars 2012.Camp Soundiata Keita de Kati.
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Le procès du Général Amadou Aya Sanogo et autres présumés auteurs de l’assassinat de 21 militaires du régiment commando para a-t-il été remis aux calendes grecques? C’est une chose que craignent leurs proches regroupés au sein de l’Association des parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés (Apembra). Le samedi dernier, l’association a organisé une conférence à la Maison de la presse. La conférence était animée par la présidente de l’association, Mme Sagara Bintou Maïga qui avait à ses cotés son secrétaire général, le colonel-major à la retraite, Soungalo Coulibaly.
La présidente de l’Apembra a commencé son intervention par des remerciements adressés au gouvernement pour l’ouverture du procès contre celui qui est soupçonné d’être le bourreau de des militaires tués puis jetés dans une fausse commune, au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012. Pour Mme Sagara, Bintou Maïga, en organisant cette conférence, l’Apembra tenait surtout à informer l’opinion sur la lenteur prise par les tests ADN pour lesquels l’expertise du laboratoire Mérieux a été sollicitée.
Selon elle, la non disponibilité du résultat de ces tests ADN, plus de deux mois après, constitue, aujourd’hui le principal facteur de blocage du procès. «Nous lançons un appel au ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, garde des sceaux, à user de son pouvoir pour que les tests ADN se réalisent rapidement afin que la reprise du procès se fasse dans un délai raisonnable», a plaidé la présidente de l’Apembra.
Pour rappel, les premiers tests ADN pour identifier les restes humains exhumés à Diago, ont été faits par les experts de la division du laboratoire du bureau fédéral d’investigation (FBI) le 20 décembre 2013. Les résultats ont confirmé que ces restes (humains) retrouvés dans une fausse commune à Diago étaient bel et bien ceux des militaires bérets rouges disparus.
Mais, à Sikasso où les présumés auteurs ont comparu devant une cour d’assises spéciale, le procès a été suspendu sine die suite à une demande la cour qui a ordonné une reprise des tests ADN. Cette seconde expertise a été confiée au laboratoire Mérieux de Bamako. Selon les parents des victimes, à Sikasso, la suspension a été prévue pour une durée de trois mois devant prendre fin au plus tard au mois de mars prochain.
A quelques semaines de cette date, le laboratoire Mérieux n’a toujours pas livré le secret de ses analyses. Or, selon certains experts, 45 jours suffisent largement pour faire des tests ADN et livrer les résultats. D’où, aujourd’hui, les inquiétudes des parents des victimes qui craignent que le retard de ces tests ADN ne soit un moyen pour retarder le procès.
Issa Morba
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