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Kayes, commune rurale de Seguela : Le pire a été évité de justesse entre peulhs et soninkés
Publié le jeudi 9 fevrier 2017  |  Le 22 Septembre
MNLA
© Autre presse par DR
MNLA (Mouvement National pour la Libération de l`Azawad)
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Le gouverneur de la 1ère Région a pu désamorcer un conflit qui s’annonçait imminent entre les peulhs et les soninkés dans la commune rurale de Seguela
Le vendredi 3 février dernier, les troupeaux appartenant à des peulhs ont traversé une zone où le pâturage est, semble-t-il, interdit dans la commune rurale de Seguela, précisément dans le village de Batoma. Rapidement, les populations de cette bourgade soninké se sont mobilisées pour intercepter les troupeaux avant de la conduire à la fourrière. Là, une amende de 10 000F a été imposée aux bergers. Ceux-ci ont refusé dans un premier temps de payer le montant demandé.
Un des propriétaires de troupeau, en l’occurrence Aly Sall dépêché sur les lieux réfute à son tour l’amende. De vives altercations ont alors entre peulhs et soninkés. Conséquence : des affrontements ont eu lieu entre les deux ethnies avec à la clé des blessés dans les deux rangs. Les peulhs auraient vite regagné la capitale régionale, Kayes, ou ils se sont dirigés à la brigade territoriale. Le CB Abdoulaye Fané leur a donné une convocation pour les soninkés. Ceux-ci ont répondu à l’appel de cette autorité qui n’a pas manqué de mettre deux personnes immédiatement en garde à vue.
Il s’agit du chef du village Tidiane Doucouré et un de ses conseillers Amara Doucouré étiquetés comme étant les instigateurs. Pour la population soninké, c’est à tort que le CB Fané a enfermé les siens et libéré les peulhs alors que ce sont les soninkés qui sont victimes de coups et de blessures graves. Rapidement, le village s’est mis en ébullition. Les soninkés ont fait appel au ban et à l’arrière-ban du village et environnent et de la commune urbaine de Kayes pour protester contre l’incarcération des deux notables de Batoma.
De leur côté, les peulhs ont fait appel, à leurs parents et alliés pour défendre leur cause. Tous les ingrédients étaient réunis pour un affrontement intercommunautaire. Informé, le gouverneur de la région de Kayes, Babahamane A. Maïga, un administrateur civil chevronné s’est employé, en rencontrant, dans le feu de l’action, les différentes parties avant d’ordonner au CB la libération des notables de Batoma. Cette action a fait baisser la tension, en mécontentant, on peut l’imaginer, les peulhs. Le gouverneur a poursuivi sa médiation qui, nous a-t-on dit, a porté fruits puisque les radios communautaires ont été mises à contribution par les deux parties pour calmer la situation et appeler à l’entente, au dialogue et à l’unité dans la commune rurale de Segela où doivent vivre, en fait, les deux communautés en parfaite harmonie.
Aux dernières nouvelles, il nous est revenu qu’un protocole d’entente est en cours de validation par les protagonistes. Il s’agit, nous a-t-on dit, d’expliquer davantage aux peulhs les lieux de pâturage qu’ils peuvent fréquenter, selon les différentes périodes de l’année et les zones interdites pour le pâturage pendant les moments de culture et de récolte. Aux sédentaires, disons les cultivateurs, ou si l’on veut les soninkés, il a été demandé de s’engager à laisser le bétail circuler dans des zones convenues, sans représailles et autres formes d’intimidation.
En tout cas, les soninkés comptent beaucoup sur ce protocole d’entente pour améliorer davantage les relations avec peulhs. En attendant, ils souhaitent que ce dossier soit transféré à la justice et qu’une solution à l’amiable soit trouvée pour conforter le vivre ensemble dans la commune rurale de Segela.
A suivre.
Chahana Takiou, Daniel KOURIBA
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