Créé le 24 Mai 2008 à la faveur de son congrès constitutif, la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) n’a cessé de progresser de nos jours dans le pays tout en respectant les principes démocratiques et la charte des partis politiques. Du coup la Convergence pour le Développement du Mali se classe au rang de la quatrième force politique du pays après le Rassemblement Pour le Mali (RPM), l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA), et l’Union pour la République et la Démocratie(URD).
En effet au vu des résultats obtenus lors des communales du 20 novembre 2016 par la CODEM, cela reflète la capacité de mobilisation et d’implantation du parti de sa date de création à nos jours. Le parti qui a présenté des listes dans 465 communes sur 688 soit 67,38% lors des élections du 20 novembre 2016 contrairement à 2009 ou le parti avait présenté des listes dans 327 communes sur 703 communes soit un taux de progression de 49,84%, a obtenu 444 conseillers en 2009 à 705 conseillers dont 38 maires en 2016.
Une fierté et une satisfaction des responsables qui ont tenu à féliciter les militantes, militants et les responsables de base. Ils ont aussi tenu à encourager les maires et les conseillers élus et remercier les citoyens qui leur ont accordé leur suffrage dans le seul but de servir et non de se servir des communes du Mali. Au regard des résultats des communales du 20 novembre 2016 et de sa jeune existence, il ne fait aucun doute de la progression du parti au sein de l’échiquier national. En effet la Convergence pour le Développement du Mali se classe au rang de la quatrième force politique du pays après le Rassemblement Pour le Mali(RPM), l’Alliance pour la Démocratie au Mali(ADEMA), et l’Union pour la République et la Démocratie(URD). Pour Abdoul Kassoum Touré, ces résultats issus de listes propres et de listes d’alliance prouvent la justesse de la devise du parti : Comptons d’abord sur nos propres forces. A noter que pour ces élections communales du 20 novembre 2016, la CODEM a présenté des listes dans toutes les régions du pays sauf Kidal, Ménaka et Taoudéni. Ainsi le taux de couverture territoriale régionale est de 34% à Kayes, 74% à Koulikoro, 63% à Sikasso, 95% à Ségou, 18% à Mopti, 38% à Tombouctou et 50% à Gao. Sur les listes présentées dans les 465 communes, 157 sont issues de listes propres et 308 sur listes d’alliance. Ainsi sur les 705 conseillers obtenus par le parti a pu élire 624 hommes et 81 femmes. La région de Sikasso se taille la part du lion avec 204 conseillers élus (180 hommes et 24 femmes) suivi de Mopti : 199(176 hommes et 23 femmes), Ségou : 116(103 hommes et 13 femmes), Koulikoro : 95(84 hommes et 11 femmes), Kayes : 61(54 hommes et 7 femmes), Tombouctou : 1513 hommes et 2 femmes), District de Bamako : 13(11 hommes et 2 femmes) et Gao : 2(2 hommes). Quant aux 38 maires élus (dont 2/3 sont des maires réélus), c’est Mopti qui se taille la part du lion avec 12, suivi de Sikasso : 11, Koulikoro : 6, Ségou : 5 et Kayes : 4.
Pour confirmer et consolider la progression du parti aux échéances prochaines notamment les régionales 2017 et surtout les élections générales de 2018(présidentielle et législative), le renouvellement de ses structures de base a d’ailleurs débuté depuis le 20 décembre 2016 par celui des comités (20 décembre 2016- 20 janvier 2017), des sous-sections (21 janvier 2017 -11 février 2017) et enfin des sections du 12 au 24 février 2017. Ces renouvellements seront suivis de la tenue du 2e congrès ordinaire qui fixera de nouvelles orientations à tenir dans le futur. Si le parti occupe aujourd’hui le rang de 4e force politique c’est certainement dû au respect du principe démocratique, du respect de la charte régissant les partis politiques au Mali enfin à la capacité et à la mobilisation de leurs militants, sympathisants et responsables.
Notons que la CODEM est passée de la 5e place (5e rang lors des communales de 2009 et 5e lors de la présidentielle de 2013) à la 4e place en 2016. Ce qui vaut au parti de la quenouille sa participation au gouvernement depuis 2014 à travers la modeste personne de son président, Housseini Amion Guindo. Aux dires du secrétaire général, Alassane Aba, l’objectif du parti c’est de retrouver parmi l’élite dans les échéances électorales prochaines et pourquoi pas accéder au pouvoir un jour, sa vocation première.
Moussa Bamba
La Mutation du 9 février 2017