Cyclisme : Tour du Mali, la Fête a été belle

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Publié le jeudi 9 fevrier 2017 | L’Essor

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Cyclisme: Championnat National
Bamako, le 27 Septembre 2014, Championnat National de Cyclisme

La reprise de la course après sept ans d’interruption a été accueillie avec un grand soulagement par les amoureux du vélo. Partout où les coureurs sont passés, les populations sont sorties
massivement pour manifester leur joie et participer à la fête

Les supporters maliens, singulièrement les amoureux du vélo se souviendront longtemps de la 7è édition du Tour du Mali qui s’est déroulée du 1er au 5 février. Pas seulement parce que notre pays a remporté la course (victoire de Yaya Diallo, ndlr), mais aussi et surtout en raison de la grande mobilisation des populations pour donner un éclat particulier à l’événement. Les inconditionnels du vélo attendaient la reprise de la course depuis 2010 et l’organisation de cette 7è édition a été accueillie avec un grand soulagement par le monde du vélo.
De Bamako à Koutiala en passant par Ségou et le Ganadougou où le cyclisme est la discipline la plus populaire, tout le monde a participé à la fête et salué la reprise de la course. Cette grande mobilisation des amoureux du vélo a-t-elle joué en faveur des coureurs et pousser nos porte-drapeaux à se surpasser face à l’élite africaine ? On peut le penser quand on sait que deux Maliens ont terminé sur le podium dont le vainqueur du tour, Yaya Diallo. Le jeune cycliste de Niéna s’est classé premier devant le Marocain AAdel Reda et son coéquipier de la sélection nationale, Oumar Sangaré qui n’est autre que le champion du Mali en titre.
Pour les organisateurs du tour, à savoir le ministère des Sports, la Fédération malienne de cyclisme (FMC), le Comité national olympique et sportif (CNOS) et l’Union cycliste internationale, le pari est gagné et tout le monde se projette déjà vers la 8è édition prévue en 2018. «Le bon déroulement de cette 7è édition du Tour de la paix prouve à suffisance que malgré la crise que nous avons connue, le Mali reste une bonne destination. Le sport concours à rendre plus heureuse l’existence humaine et à raviver l’aspiration et l’engagement pour un monde plus juste, plus tolérant et plus pacifique», a ainsi déclaré le ministre des Sports, Houseïni Amion Guindo. Pour la présidente de la Fédération guinéenne de cyclisme (FGC), Hadja Aminata Marra, le Mali a relevé un grand défi car, expliquera-t-elle, ce n’était pas évident de relancer une course de cette envergure après tant d’années de disette.
«Je félicite le président Amadou Togola et son équipe qui ont fait un excellent travail. Aussi, je remercie la Fédération malienne de cyclisme et le peuple malien d’avoir pensé à la Guinée en nous invitant à cette grande fête du vélo. Notre participation au Tour du Mali ne peut que renforcer les relations qui unissent nos deux fédérations et nos deux pays», témoignera Hadja Aminata Marra. «Le Mali, insistera-t-elle, a prouvé que notre sous région a les moyens de rivaliser avec l’élite continentale, tant en matière d’organisation des grands événements que sur le plan sportif».
A l’instar de la présidente de l’instance dirigeante du cyclisme guinéen, le directeur de la course, Laurent Bezault soulignera également le bon déroulement du tour et l’esprit fair play qui a marqué la compétition. «Il y a eu un bel accueil dans toutes les villes où nous sommes passés. Partout les populations sont sorties en masse pour encourager les coureurs. La course s’est vraiment bien passée, on ne pouvait pas espérer mieux pour la relance du Tour du Mali», commentera l’expert de l’Union cycliste internationale (UCI).
Mais malgré la belle prestation d’ensemble des équipes du Mali, Laurent Bezault conseille à Yaya Diallo et à ses coéquipiers de ne pas s’enflammer et de garder les pieds sur terre. «Il faut continuer à travailler et s’inscrire dans la durée, pour l’édition de 2018. Certes, le Mali s’est classé premier de la course, mais le niveau des cyclistes maliens n’est pas des plus relevés et ils doivent continuer à se perfectionner. Lors de cette 7è édition du Tour du Mali, ils se sont bien battus contre l’équipe marocaine qui était très forte», dira le directeur du tour.
Le message du technicien français a été reçu cinq sur cinq par le président de la Fédération malienne de cyclisme (FMC), Amadou Togola qui rappellera ce dicton aux cyclistes de la sélection nationale : «le plus difficile n’est pas de se hisser au sommet, mais s’y maintenir». «Nous avons relevé un double défi pour cette 7è édition du Tour du Mali : l’organisation et la victoire finale. Nous devons prouver aux Maliens que notre victoire n’est pas le fruit du hasard», martèlera Amadou Togola, avant de témoigner sa gratitude et sa reconnaissance à tous les partenaires de la fédération notamment la marraine de la course, Mme Keïta Aminata Maïga, le ministère des Sports, le Comité national olympique et sportif (CNOS) et Sotelma-Mali.
Vivement la 8è édition !

S. S. KAMISSOKO

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