La guerre imposée par des bandits armés au peuple malien, tire vers sa fin. Désespérés, ces envahisseurs se prêtent aux jeux dangereux des attaques suicidaires. Dans leurs derniers retranchements, ces bandits sans loi seront, sans doute, dénichés et détruits. Cette phase de destruction des poches de résistance est bien menée sur le terrain par les armées malienne, française et africaine. Ce moment est-il propice au déploiement des casques bleus de l’ONU au Mali ? Qui sont vraiment ces porteurs de casques bleus ? Quelles sont leur limite ?
Lacine Diawara, Dirpub « option »
Est Casque bleu, le soldat qui exerce momentanément une opération de paix initiée par les Nations unies dont la couleur «bleu ONU» les distingue des autres combattants.
C’était lors de la Crise de Suez en 1956, que les soldats internationaux ont porté, pour la toute première fois, des casques bleus. Pendant les vingt dernières années, les civiles ont été intégrés dans le processus de sélection des casques bleus pour les opérations de paix des Nations unies. En faveur d’un climat de paix, les casques bleus peuvent être assignés à : «Maintenir la paix ; Mener des interventions humanitaires ; Se déployer dans une région à titre préventif ; Superviser un cessez-le-feu ; Désarmer des factions non-étatiques.» Le tout premier déploiement de casques bleus en Afrique s’est effectué au Libéria en 1990. Ce déploiement a été suivi par d’autres.
Agissant très souvent en force d’interposition entre les parties en conflit, les casques bleus de l’ONU donnent implicitement aux belligérants les droits de gérer à leur guise, les lieux qu’ils occupent. Ainsi au fil du temps, ces parties en conflits se renforcent et se confortent dans leurs nouveaux environnements.
Très récemment sous les regards indifférents de ces casques bleus, le Soudan a été officiellement divisé en deux États distincts : Le Soudan et le Soudan du Sud.
Au moment où le Mali est en phase de finalisation de l’anéantissement des bandits armés, des voix s’élèvent de l’extérieur pour réclamer le déploiement des casques bleus sur son territoire. Ce sont ces mêmes voix qui accusent l’Armée malienne d’exactions sur ses agresseurs dans la zone nord du pays.
Dans leur dernier retranchement à Kidal, les voleurs et violeurs professionnels ont demandé et obtenus de l’Armée française l’interdiction de leur zone aux militaires maliens.
Les maliens ne doivent-ils pas craindre le déploiement dans leur territoire des casques bleus dont la présence favorisera la division officielle du Mali?