Pour marquer la fin des travaux entrepris sur le site du pèlerinage à La Mecque, les autorités saoudiennes ont revu à la hausse le quota accordé aux pays musulmans. Une augmentation générale dont notre ministre des Affaires religieux et du Culte s’est déjà arrogé le mérite comme une prime de la “bonne organisation” de la campagne 2016 par ses services. Une mystification.
Le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Oumar Hass Diallo, a récemment séjourné en Arabie saoudite pour mieux préparer la campagne du Hajj-2017. Ainsi, le 2 février 2017, il a eu une rencontre avec le ministre saoudien en charge du Hajj.
Leurs échanges ont surtout porté sur différents aspects, dont le quota des pèlerins maliens, passé de 9000 pèlerins en 2016 à 13 330 cette année. “Le ministre Thierno Hass Diallo a pu négocier cette année un quota de 13 330 pèlerins pour le Mali, soit une augmentation de 4430 pèlerins”, lit-on dans la presse.
Le hic, c’est qu’il s’agit d’une augmentation générale et non un privilège accordé au seul Mali grâce au dynamisme de son ministre des Affaires religieuses et du Culte.
Depuis quelques années, le Royaume d’Arabie saoudite avait mis en chantier le site du pèlerinage aux lieux saints de l’islam qui avait atteint le seuil de sa capacité d’absorption de visiteurs religieux. Cette situation avait logiquement entraîné une stagnation du quota de pèlerins autorisés afin de mieux protéger les fidèles venus accomplir le cinquième pilier de l’islam.
Comme nous le rappelle d’ailleurs la présidente de l’Association malienne des agences de voyages et de tourisme (AMAVT), Mme Cissé Fatimata Kouyaté, “le rite du Hajj exige le respect de l’espace délimité pour cette pratique cultuelle”.
La fin des travaux coïncidant avec le début des préparatifs du Hajj, les autorités saoudiennes ont notifié à tous les organisateurs du Hajj du monde entier la possibilité d’acquérir “le quota demandé sans restriction aucune”. “C’est ainsi que le Mali a obtenu le quota de 13 000 pèlerins demandé et dont la majeure partie est dévolue à la filière privée”, souligne Mme Cissé.
Le mérite de cette augmentation revient donc aux autorités saoudiennes du Hajj. Elles ne ménagent aucun effort pour l’amélioration perpétuelle des conditions d’accomplissement du cinquième pilier de l’islam.