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Tension autour du foncier : Les occupants de Faladiè Extension-Est crient au scandale
Publié le vendredi 10 fevrier 2017  |  Le challenger
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© aBamako.com par Androuicha
Visite de terrain effectuée par le ministre Mohamed Aly Bathily
Bamako, le 30 juin 2015. Le ministre des affaires foncières et des domaines de l`Eta, M. Mohamed Aly Bathily a effectué une visite de terrain à Souleymanbougou dans le cercle de Kati en région de Koulikoro pour s`enquérir du niveau d`occupation illicite de la servitude de la rivière Farako.
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Le torchon brûle entre les 3000 occupants de Faladiè Extension-Est et les autorités. Pour cause, la gendarmerie les pourchasse chaque jour au moment où certains ont injecté des millions dans leurs chantiers. Erigés en association appelée "Association des Occupants de Faladiè Extension-Est", ils ne comprennent pas les préoccupations et les motivations réelles de la gendarmerie qui, selon certains, veut les chasser pour son propre profit. Au cours d’une conférence de presse, le porte-parole de l’association Tidiani Tangara, a apporté certaines précisions en ce qui concerne ladite parcelle. C’était le dimanche 6 février 2017 sur le site.
S’il y a une bombe à retardement dans ce pays, c’est bien celle du foncier. L’agitation des occupants de Faladiè Extension-Est en est une parfaite illustration. Selon le porte-parole de l’association, Tidiani Tangara, la zone concernée ne fait pas partie de la zone aéroportuaire.
A l’en croire, si un premier Décret présidentiel signé en 1995 par le Président Alpha Oumar Konaré, classait cet espace dans la zone aéroportuaire avec 8 720 ha environ, un autre Décret présidentiel signé le 15 septembre 1999 par les mêmes autorités, a abrogé le premier en l’amputant de plus de 1 500 hectares soit 7194 ha. Et depuis, les propriétaires de ces champs ont procédé en commun accord avec les autorités compétentes, au morcellement de leurs champs dans les règles de l’art. C’est justement cet espace de plus de 1 500 ha qui est au cœur du scandale.
Pour le porte-parole, les gendarmes, acteurs des décentes musclées sur le terrain, agiraient pour leur propre compte. « Cela ne doit pas se passer sur des parcelles en chantier », indique-t-il. Pour cela, il rappelle que l’Etat doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de son peuple. « Ce peuple mérite protection et considération. S’il y a lieu de déguerpir certains occupants, cela ne doit pas se faire au profit des particuliers. Il revient à l’Etat d’octroyer un autre site aux occupants », a-t-il dit.
La tension est électrique sur le terrain. Les occupants décidés à ne rien lâcher sont prêts à tout pour garder ce qu’ils considèrent comme leur avenir. Au cours de la conférence de presse, certains n’ont pas caché leur déception totale vis-à-vis des autorités de l’heure qui font souffrir les plus pauvres citoyens. C’est le cas du vieux Mamadou Traoré, un électricien né en 1946, propriétaire d’un champ de 4ha qu’il occupe depuis 1964. « Je n’ai que cette parcelle dans ma vie. Déguerpir un vieux de mon âge, c’est contribuer à sa mort. L’Etat doit nous respecter et nous protéger. Et moi, après avoir servi dans presque toutes les régions du Mali avant de faire valoir mes droits à la retraite, j’ai droit à ça. », a-t-il dit.
Drissa Togola
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