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Union africaine : Les États soutiennent un retrait collectif de la CPI
Publié le vendredi 10 fevrier 2017  |  Nouveau Réveil
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La CPI et le franc CFA se retrouvent au cœur des préoccupations des pays africains. Au cours d’une réunion de l’Union africaine (UA) tenue à huis clos, lors du dernier sommet d’Addis-Abeba qui s’est achevé le 31 janvier dernier, les chefs d’État africains on entériné le principe d’un retrait collectif du statut de Rome dont la ratification permet l’adhésion à la Cour Pénale Internationale (CPI).
La récente rencontre à Addis-Abeba des Chefs d’État africains n’a pas été uniquement centrée sur le choix des nouveaux dirigeants de l’institution. Un accord collectif, qui ne contraint pas les États membres de l’organisation panafricaine mais dont les effets sont ravageurs pour l’image déjà très dégradée de la Cour. Sensible, l’information n’a pour l’instant été relayée que par la BBC.
Une fois encore la Cour pénale internationale a été au centre de toutes les attentions. À plusieurs reprises certains chefs d’État africains avaient vivement critiqué la cour accusée de ne juger que des africains. Il y a quelques mois plusieurs pays ont annoncé leur départ : le Burundi, l’Afrique du Sud et la Gambie.
En effet, il ressort de cette réunion, à oui clos, sur les possibilités de retrait collectif des pays africains de la CPI, l’adoption d’une stratégie non contraignante sur le plan juridique de retrait des pays africains de la CPI.
Une nouvelle pression exercée donc sur l’instance internationale qui doit faire face désormais à un sérieux défi d’existence si les pays africains se retiraient effectivement de la cour.
L’UA a souhaité renforcer la cour africaine de justice pour palier au manque d’instance judiciaire sur le plan continental.
Pour le moment aucune information n’a été communiquée sur la stratégie finale adoptée.
Kagamé s’insurge
Chargé de réformer l’Union africaine pour la rendre plus efficace en juillet 2016, le président Rwandais Paul Kagamé, avait annoncé que l’organisation prendrait position sur cette question. Et ce, contre l’avis des pays favorables au maintien dans le giron de la CPI comme le Sénégal.
Pour Dakar, l’UA ne peut prendre position sur cette question dans la mesure où elle n’est pas signataire en tant que telle du statut de Rome auquel adhèrent actuellement trente-quatre pays africains.
Introduites courant 2016 par Paul Kagame, les réunions à huis-clos tenues sans les représentants de l’Union européenne et de l’ONU auront permis aux présidents africains d’aborder deux sujets qui fâchent lors du denier sommet qui vient de se clôturer.
Premièrement, la question du franc CFA de plus en plus critiqué pour ses effets de frein au développement économique des pays africains. Deuxièmement celle de la CPI qui fait l’objet d’une fronde de la part de plusieurs poids lourds du continent dont l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ouganda, le Zimbabwe ou encore le Burundi qui menacent de se retirer.
Arouna Traoré
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