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Mali : Les jihadistes refusent de céder dans leur refuge du nord-est
Publié le vendredi 1 mars 2013  |  AFP


© AFP par DR
Crise au nord du mali : un véhicule explose près d’un camp français à Kidal
Jeudi 21 février 2013. A Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako. Un "véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest" de la ville et "a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens


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PARIS - Les soldats français et tchadiens affrontent désormais dans le nord-est du Mali des jihadistes déterminés qui refusent de céder du terrain dans cette zone montagneuse où se sont réfugiés les éléments les plus radicaux, selon le gouvernement et l’état-major des armées français.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a prévenu mercredi devant les députés que les opérations "se poursuivront pendant plusieurs semaines, le temps nécessaire pour mettre ces groupes hors d’état de nuire".
Elles se déroulent principalement "dans le Timétrine et la zone montagneuse de l’Adrar des Ifoghas, où se sont repliés des combattants d’AQMI et d’Ansar Eddine, et dans la région de Gao" (nord), où subsistent notamment des éléments du Mujao, a-t-il indiqué lors du débat sur l’avenir et le développement du Mali.
Sur le terrain, 1.200 soldats français épaulés par 800 tchadiens poursuivent la traque des jihadistes et de leurs chefs dans la région de Tessalit, l’ultime localité reprise le 8 février aux islamistes, dans l’extrême nord-est du Mali. Les soldats maliens à leur côté leur servent essentiellement de guides.
La principale zone d’opération se situe, selon l’état-major français, au sud-est de Tessalit, dans le massif des Ifoghas. Une zone encore vaste, d’environ 25 km sur 25 km, que les combattants islamistes tentent de tenir à tout prix. Un relief de gorges et de vallées encaissées, où l’ennemi peut se dissimuler.
"Nous sommes confrontés à des terroristes extrêmement déterminés qui s’appuient sur une zone qu’ils connaissent très bien, où ils ont établi des positions défensives", comme des postes de combat ou des positions enterrées, a indiqué jeudi le porte-parole de l’état-major, le colonel Thierry Burkhard, lors du point de presse du ministère français de la Défense.
"Combat extrêmement consommateur en vies humaines"
Les islamistes conduisent "des actions jusqu’au-boutiste", souligne-t-il, "l’action n’est pas construite pour permettre un éventuel désengagement. Manifestement, il n’y a pas dans leur plan de volonté de tenter de s’exfiltrer".
"Un combat de défense, sans esprit de recul, mais qui est aussi extrêmement consommateur en vies humaines", analyse le porte-parole.
Résultat, les pertes jusque là très floues côté jihadistes - le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a parlé début février de "plusieurs centaines de morts" - commencent à grimper. Selon l’état-major, une quarantaine d’islamistes ont été "neutralisés" dans la région par les soldats français dans la semaine écoulée.
Abdelhamid Abou Zeid, l’un des principaux chefs d’Aqmi, figurerait parmi les tués, a affirmé jeudi une télévision privée algérienne, Ennahar TV.
Le 22 février, 25 soldats tchadiens étaient tués lors d’un accrochages qui a fait, selon le bilan officiel tchadien, 93 morts dans le camp des islamistes.
Les Français conduisent "de petites opérations qui évoluent rapidement" contre les jihadistes qui "veulent tenir durablement la zone", selon le colonel Burkhard.
Des armes légères - fusils-mitrailleurs, mitrailleuses lourdes -, ont été saisies par les soldats français et des éléments des forces spéciales. Des stocks de vivres et de munitions que les islamistes avaient aménagés pour tenir le terrain sont régulièrement détruits par les avions et les hélicoptères de combat, selon les responsables français.

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