Depuis l’arrivée de Modibo Keïta à la tête de la DNCC jusqu’à son départ à la retraite cette année, il n’a cessé de se battre pour donner un nouveau visage à cette structure. Ce valeureux cadre, qui vient de faire valoir son droit à la retraite avait entrepris non seulement des nombreuses reformes, mais avait également un projet de construction d’un nouveau siège à la dimension de cette structure. Ce qui est aujourd’hui sur le point de se réaliser.
Selon nos sources, la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC) va bientôt loger dans du neuf. Grace à l’appui du département du Commerce sous la conduite du ministre Abdel Kader Konaté et aux efforts de Modibo Keïta, le directeur de la DNCC qui vient de faire valoir son droit à la retraite après des nombreux services rendus à la nation. Plus précisément à cette structure dont il était simple agent avant d’être directeur. Cet homme, malgré l’adversité de certains de ses collaborateurs, aura beaucoup fait pour la DNCC.
L’emprunte indélébile de Modibo Keita
Au delà des nombreuses reformes qu’il a engagées depuis 2012, un des projets auxquels il tenait beaucoup est sur le point d’être réalisé. Il s’agit de la construction d’un joyau architectural sur le site actuel de la DNCC dont les locaux ne répondent plus aux attentes des usagers et travailleurs. Les travaux démarreront dans deux (2) mois selon nos sources, pour une durée d’exécution de deux (2) ans avec un montant de 5 168 016 000 FCFA.
Il s’agit d’un bâtiment moderne lors de la construction duquel, seront utilisés des matériaux modernes et locaux en harmonie avec l’environnement physique et urbanistique, l’environnement socioculturel et les réalités du BTP au Mali notamment les techniques et technologies existantes.
Dans cette optique, un accent particulier sera mis sur l’originalité, la solennité, l’élégance, la cohérence, l’harmonie et l’unité du projet ainsi que le confort thermique et acoustique pour permettre d’aboutir à des espaces facilement accessibles, fonctionnels, commodes, sécurisés et faciles d’entretien à tout point de vue. Ce qui formera un ensemble homogène qui sera facilement accessible même pour les handicapés.
La représentation de ce joyau architectural d’un R+4 avec sous-sol se compose comme suit : un sous-sol de 2050 m² aménagé pour un parking de 48 places et une salle d’archive de 20 m², un rez-de-chaussée de 2298 m² pour 29 bureaux, un hall d’entrée, une salle d’accueil-orientation, un standard, 4 cages d’escaliers principales, une cage d’escalier secondaire, 4 ascenseurs pour l’immeuble, 5 couloirs, 3 blocs de toilette homme et femme et une salle de conférences.
Le 1er étage sur une surface de 2362m² sera composé de 30 bureaux, un hall, 3 couloirs, 4 cages d’escaliers principales, 3 blocs de toilette homme et femme. Le 2e et le 3e étages sur une dimension 2362 m² abriteront 28 bureaux, un hall, 3 couloirs, une salle d’archive DG, une grande terrasse, 4 cages d’escaliers principaux, 3 blocs de toilette homme et femme. 20 bureaux, un hall, une archive, 4 cages d’escaliers, 3 couloirs, 3 blocs de toilette homme et femme et une grande terrasse pour le 4e étage sur 2375 m². En plus d’un parking à l’intérieur de l’édifice pour les chefs administratifs, des parkings seront aménagés devant le bâtiment dans les limites de la parcelle.
Parmi les reformes initiées par Modibo Keita, deux étaient inscrites à l’ordre du jour du conseil de cabinet de la Primature le 1er février dernier. A savoir, la création de l’Agence Malienne de la Métrologie et la création de la direction générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence pour mieux protéger les consommateurs et régulariser le secteur afin d’éviter la concurrence déloyale.
La DNCC bientôt érigée en Direction Générale du Commerce
La construction d’un nouveau bâtiment pour abriter la DNCC était un projet auquel tenait beaucoup Modibo Keita. Et aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour que ce gigantesque bâtiment soit érigé afin que la Direction Nationale du Commerce soit transformée en Direction Générale du Commerce et de la Consommation pour répondre aux normes et conditions de travail des cadres de l’administration. Et pour le bien-être des consommateurs.
En se référant au projet de texte portant création de la Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence, l’érection de la DNCC en Direction Générale répond aux critères fixés à l’article 10 de la Loi N°2014-049 du 19 septembre 2014 portant principes fondamentaux de la création, de l’organisation et du contrôle des services publics. En effet, cet article dispose qu’un service public peut être érigé en Direction Générale s’il exécute les trois missions suivantes : assurer des missions de nature transversale, offrir des prestations directes aux usagers, pouvoir recourir à des mesures d’incitation et de sanctions justifiées par l’intérêt général.
Comme l’on peut le constater, présentement, à travers ses missions d’élaboration des éléments de la politique commerciale, de coordination et de contrôle technique des services placés sous sa tutelle, la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence accomplit les trois missions édictées à l’article 10 de la loi précitée. Il en découle, donc, que la DNCC, bien qu’étant une direction nationale dans ses textes de création, mène des missions d’une direction générale. Et c’est en cela que les présents projets de textes contribueront à la régularisation d’une situation de fait.
Selon nos sources, au-delà de la régulation de cette situation de fait, l’érection de la DNCC en Direction Générale permettra de corriger certaines insuffisances constatées dans le fonctionnement de la DNCC. Ces insuffisances sont liées entre autres, à la faiblesse du cadre institutionnel de la DNCC au regard des missions assignées à la structure en matière de protection du consommateur, de lutte contre la concurrence déloyale, les pratiques anticoncurrentielles et restrictives de concurrence, de lutte contre les pratiques commerciales frauduleuses, au manque de personnel qualifié, à la difficulté de coordination liée à la forte concentration des activités opérationnelles au niveau central.
En outre, cette reforme structurelle de la DNCC lui permettra de faire convenablement face à l’évolution de l’environnement national et international du commerce marqué par l’ampleur des pratiques de concurrence déloyale, anticoncurrentielles et frauduleuses, l’exigence de plus en plus grande du respect des normes de qualité se traduisant par la certification des produits, la nécessité d’assurer la protection des consommateurs, la complexité des règles du commerce international.