• Installation des autorités intérimaires du 13 au 20 février
• Démarrage des patrouilles mixtes le 20 février à Gao, le 28 février à Kidal, et une semaine après à Tombouctou
La 2eme réunion du Comité de Suivi de l’Accord a eu lieu le vendredi passé à Bamako. Il s’agissait pour les parties d’« insuffler une nouvelle dynamique au processus de paix » confronté à des problèmes 20 mois après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. A la fin des travaux, un nouveau calendrier a été établi pour l’installation des autorités intérimaires et les patrouilles mixtes. Ainsi, l’installation des autorités intérimaires est prévue du 13 au 20 février 2017, et les patrouilles mixtes doivent démarrer le 20 février à Gao, le 28 février à Kidal, et une semaine après à Tombouctou.
Le Comité de Suivi de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger a tenu, le vendredi 10 février 2017 à l’hôtel de l’amitié, sa deuxième session consultative de haut niveau. C’était sous la présidence du ministre des affaires étrangères et de la coopération de la République algérienne démocratique et populaire, Ramtane Lamamra, en présence des parties signataires de l’accord ainsi que les partenaires. La réunion pour objectif de faire l’état de lieu du processus dans l’optique d’accélérer sa mise en œuvre.
Optimisme. A l’ouverture des travaux, le ministre des affaires étrangères et de la coopération de la République algérienne démocratique et populaire, Ramtane Lamamra, a souligné qu’il s’agit d’envisager les perspectives à court terme afin de s’assurer que le processus de mise en œuvre de l’accord se poursuit sans difficulté. Il dira que c’est la matérialisation des résultats sur le terrain et la réalisation des dividendes de la paix, et fondamentalement la préservation de la république du Mali dans son ensemble. « Nous avons le devoir mais aussi la volonté de réussir ensemble cette magnifique action de paix et de réconciliation », a déclaré le ministre algérien. Plus loin, il a fait savoir que depuis maintenant près de 20 mois beaucoup de choses non quantifiables ont été réalisées. « Toutes les parties sont rattachées à cet accord. » Coté malien, Abdoulaye Diop, le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale du Mali, a indiqué que cette rencontre est vraiment importante pour le gouvernement du Mali. Il réitéré l’engagement et la détermination du Président de la République pour ramener la paix et la stabilité au Mali.
« Le gouvernement malien ne ménagera aucun effort sur sa responsabilité pour faire en sorte que la paix et l’entente et la paix reviennent entre les Maliens. La partie gouvernementale jouera pleinement sa partition et elle fera en sorte que les espaces de dialogues et d’entente puissent continuer à être renforcer entre Maliens », a souligné Abdoulaye Diop. Selon le ministre, toutes les parties se sont engagées pour l’application de l’accord naturellement avec l’appui des partenaires. « Nous savons aussi qu’il ya eu des difficultés dans le cadre de cette mise en œuvre, sachant que ce type difficulté peut être inhérent à tout processus de paix. Mais la difficulté majeure par rapport à la mise en œuvre a été de fait, surtout la situation sécuritaire sur le terrain qui n’a pas permis de mettre en œuvre les dispositions de l’accord conformément à ce qui a été convenue », a expliqué le ministre Diop.
Les patrouilles mixtes et les autorités intérimaires d’ici fin février
A la fin des travaux, la réunion de haut niveau du Comité de Suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, les différentes parties sont convenues de la mise en place des autorités intérimaires, mainte fois reportées, dans les régions du Nord entre les 13 et 20 février. La réunion a, aussi, décidé de l’opérationnalisation du Mécanisme de Coordination (Moc) à Gao et Kidal courant ce mois ci. Les patrouilles mixtes devront démarrer le 20 février à Gao, le 28 février à Kidal, et une semaine après à Tombouctou.
La rencontre s’est tenue dans un contexte sécuritaire difficile pour le Mali. Le 18 janvier passé, une attaque terroriste a frappé le camp du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) à Gao. Bilan : 77 morts. La session du Comité de Suivi de l’Accord juste ouverte deux semaines après le tragique événement, avait été boycotté par la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui exigeait « un meilleur cadre pour une mise en œuvre intégrale et diligente de l’accord suivant un chronogramme actualisé, réaliste et consensuel ».