Il sera étendu aux blessés au cours ou à l’occasion de conflits armés et de victimes de catastrophes naturelles, son délai de bénéfice allongé d’un à trois ans ; le taux de contribution des collectivités territoriales réduit de 35 à 15% et celui de l’Etat augmenté de 65 à 85%
L’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM) afin que les personnes en situation défavorables ne soient pas exclues en matière de santé dans le pays, les autorités maliennes ont créé. Elle a pour missions l’immatriculation et la prise en charge des indigents.
Pour lui permettra d’assister encore plus médicalement les personnes en situation de revenus faibles, le budget 2017 de l’Agence a été revu à la hausse atteignant ainsi la somme de 2.836.230.211 Fcfa, soit une augmentation de 9,20%,. C’est dans ce contexte que le plan de travail annuel 2017 a été élaboré, conformément aux principes de la gestion axée sur les résultats (GAR), les missions et les produits assignés au Régime d’Assistance Médicale (RAMED), tout en intégrant les actions de modernisation de son outil de travail.
C’est dans cet esprit s’est tenue le jeudi dernier, à la Maison des Ainés, la 12ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Agence Nationale d’Assistance Médicale. Présidée par le Secrétaire général du ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de le Reconstruction du Nord, Samba Alhamdou Baby, en présence du directeur de l’ANAM Dr Amadou Traoré, cette session avait pour ordre du jour : le compte rendu de la 11ème session ordinaire, l’état de mise en œuvre des recommandations issues de cette session, le rapport financier, portant sur les activités réalisées en 2016 ; celui des activités au cours de la même année etc.
Concernant les activités réalisées au cours de l’année écoulée, on peut noter entre autres, le paiement des contributions de 07 communes pour le financement du RAMED au titre de l’exercice 2015. Celui-ci était estimé à 11.854.727 F cfa. De même, l’ANAM a enregistré l’immatriculation de 92.641 personnes au RAMED dont 10.128 ont bénéficié de prestations médicales gratuites. Cela, a été rendu possible, grâce à l’accompagnement technique, matériel et financier des partenaires tels que : les directions centrales en charge du développement social et de la protection sociale et leurs services déconcentrés régionaux et subrégionaux. A ceux-là, s’ajoute le programme de filets sociaux (Jigisemejiri) qui joue un rôle considérable dans l’identification des indigents et l’UNICEF.
Toujours, au titre des résultats obtenus au cours de la période bouclée, il y a eu l’immatriculation au RAMED de 150.000 nouveaux bénéficiaires ; la prise en charge médicale gratuite de 25.000 nouvelles personnes ; les blessés lors des conflits armés et de catastrophes naturelles ; l’amélioration de la qualité des soins prodigués aux patients bénéficiaires du RAMED ; la prise en charge des blessés de l’attentat perpétré contre le camp du Mécanisme Opérationnel de Coordination de mise en œuvre de l’Accord d’Alger (MOC) etc.
Forte de ces résultats encourageants, l’Assemblée Nationale (AN) a adopté le 24 novembre 2016, des textes modificatifs, régissant le RAMED. Par cette nouvelle loi, tous les indigents pourraient bénéficier désormais d’une assistance médicale. Celle-ci, porte sur : l’extension du bénéfice du RAMED aux blessés au cours ou à l’occasion de conflits armés et de victimes de catastrophes naturelles ; l’allongement du délai du bénéfice du RAMED d’un à trois ans ; la réduction du taux de contribution des collectivités territoriales de 35 à 15% et l’augmentation de celui de l’Etat de 65 à 85% . Cette modification devrait permettre à l’ANAM de faire face aux défis actuels, traduisant ainsi, l’optimisme et l’engagement du département à faire de ce dispositif un véritable outil de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Chose qui facilitera la cohésion nationale, condition sine qua none de la paix et de la stabilité.
Nonobstant ces résultats, quelques difficultés persistent toujours, empêchant l’Agence de mieux accomplir ses missions. Il s’agit entre autres de la rupture de stocks de médicaments en DCI au niveau de certaines structures sanitaires ; la faible mobilisation des contributions des collectivités territoriales ; le difficile accès de certaines localités du nord et du centre du pays, dû à l’insécurité ;
Invitant la direction de l’ANAM à persévérer dans son élan, pour engranger des acquis, le Secrétaire général du ministère en charge de la gestion de ladite structure, a exhorté les administrateurs à des échanges fructueux. « Ce qui permettra à l’Agence de disposer d’outils de travail de qualité, afin d’envisager l’avenir avec sérénité » a conclu Samba Alhamdou Baby.