Depuis quelques années, la violence est devenue l’outil principal de revendication dans l’espace universitaire au Mali. Une violence multiforme connue de tous et qui a d’ores et déjà fait plusieurs victimes.
« l’ULSHB était relativement épargnée par certaines catégories de violence jusqu’au courant de l’année 2016 dont quelques actions majeures ont attiré notre attention: l’intrusion des membres du comité AEEM d’autres facultés dans les activités des comités locaux occasionnant des coups de feu, incendie et vol des motos Djakarta appartenant à des étudiants, destruction de voiture d’enseignants, viol collectif et autres », a déclaré Dr Bréma Ely Dicko, chef du département Sociologie-Anthropologie.
A l’en croire, c’est le 23 janvier 2017 que la violence dans l’espace universitaire a atteint une fois encore son paroxysme suite à l’assassinat de l’étudiant Drissa DOUMBIA de la deuxième année(L2) allemand par les étudiants Taleb Salah Ould CHEICK (étudiant en Lettres) et Almoustapha dit Tandjougora SANOGO (licence Anglais unilingue) dans la cour de la faculté, avec la bénédiction de certains loubards à l’aide d’un couteau de cuisine aux environs de 17 Heures.
Selon lui, tout porte à croire que c’est un règlement de comptes entre membres du comité AEEM qui est à l’origine de ce forfait, puisque tous les trois sont membres dudit comité de la Faculté des lettres, des langues et des sciences du langage(FLSL). « Les assassins, après coup, n’ont eu aucune peine à reprendre place dans la voiture à bord de laquelle ils étaient arrivés pour commettre leur forfait. C’est à la suite de ce crime ignoble que le corps professoral en concertation avec l’administration ainsi que les services techniques a décidé de suspendre les cours jusqu'au 27, puis reconduit face à l’inaction des autorités compétentes pour sécuriser l’espace et le débarrasser des cancres de tous azimuts », a-t-il indiqué. Et de mentionner que c’est finalement au cours de l’Assemblée générale(AG), du vendredi 10 février 2017 du comité syndical des enseignants de l’Université des lettres et des sciences humaines qu’il a été décidé pour le moment de reprendre le chemin des classes, à partir du lundi 13 février 2017 pour le plus grand bonheur des étudiants.
A en croire notre interlocuteur, les deux étudiants, auteurs de l’assassinat, ont été définitivement exclus de l’ULSHB. Il a ajouté qu’à la suite des enquêtes, toutes les personnes impliquées à cet acte seront exclues.
Aux dires du Dr. Boureima TOURE, Secrétaire général du syndicat des enseignants, les assassins du jeune Doumbia, qui était âgé de 21 ans sont toujours dans la nature. « La balle est dans le camp des autorités pour que la colline du savoir devenue désormais la colline de la terreur puisse être réinstaurée afin de former les futurs cadres de la nation », a-t-il laissé entendre.
Mamadou dit M’Baré FOFANA