La région de Mopti devient aujourd’hui le siège de groupuscules djihadistes qui se renforcent chaque jour. Conséquence ? Une grande partie de la 5è région est actuellement abandonnée par les administrateurs locaux, ainsi que les forces de sécurité. Ceux-ci ont, en effet, fui de nombreuses circonscriptions à cause de la présence des combattants d’Ahmadou Kouffa. Ces combattants ont infiltré ces localités et deviennent maîtres des lieux. D’après une source locale, ces djihadistes sont visibles partout. Ils sont dans les marchés, les places publiques et ils ont investi les mosquées. Ils prient avec les fidèles et ensuite organisent des prêches à l’attention des populations. Occasion pour eux de dénoncer les autorités et d’inciter les populations à la révolte, témoigne un notable de la région. Celui-ci indique qu’avec un tel discours, les djihadistes ont réussi à faire adhérer beaucoup de personnes. C’est pourquoi, le mouvement de Kouffa bénéficie actuellement d’une immense complicité au sein des populations.
La tâche de ce mouvement est facilitée à la fois par le laxisme des autorités, le manque d’initiative du gouvernement malien et surtout l’absence de l’Etat qui perd pied dans cette région. « Vous ne pouvez pas imaginer la situation réelle qui prévaut à Mopti. Je suis ressortissant de la localité, mais je réside actuellement à Bamako. La nuit, j’ai du mal à dormir en pensant à ce qui s’y passe », témoigne un administrateur à la retraite.
Mopti :
L’armée entre en action à Dialloubé
Le samedi dernier, les forces armées et de sécurité ont organisé une grande opération militaire dans la région de Mopti, précisément dans la zone de Dialloubé. Objectif ? Détruire tous les repères des groupes djihadistes en activités dans cette zone. Selon nos sources, cette opération a été un succès. Au moins 04 terroristes auraient été tués et d’autres ont été faits prisonniers. Dans l’après-midi, cette opération se poursuivait encore avec le ratissage de la zone de Dialloubé.
Gouvernance d’ibk :
Où sont les religieux ?
Lors de la campagne présidentielle de 2013, certains leaders religieux sont carrément descendus dans l’arène politique en appelant les fidèles à voter pour le candidat Ibrahim Boubacar Keïta. Des prêches, des meetings politico-religieux et des séances de prières ont été organisés pour assurer la victoire du candidat. Celui-ci, ce n’est point un mystère, avait savamment manœuvré pour charmer les religieux.
Mais aujourd’hui, la déception est grande au sein des populations, notamment chez ces nombreux religieux qui ont contribué à l’élection d’IBK. Mais, c’est dans le silence que ces religieux qui ont contribué à l’élection d’IBK. Mais, c’est dans le silence que ces religieux se sont réfugiés pour cacher leur déception. Cependant, ils doivent bien des excuses publiques à l’adresse de ces milliers de Maliens qu’ils ont incité à voter pour un candidat. Et de nombreux compatriotes fustigent aujourd’hui le comportement de ces religieux qui font de la religion un fonds de commerce au service de certains hommes politiques.
Syndicalisme :
L’Untm accusé par des syndicats
Au moment où le gouvernement fait face à une cascade de grèves décrétées par différents syndicats nationaux, l’Union nationales des travailleurs du Mali (Untm) observe un silence assourdissant.
En réalité, la première centrale syndicale du pays est quasi inexistante sur le terrain. Ce qui pousse chaque syndicat à prendre en charge ses propres revendications. Au même moment, les responsables de l’Untm sont fortement soupçonnés d’être à la solde du pouvoir. En effet, des syndicalistes affirment en privé que certains barons de la bourse du travail auraient été simplement corrompus depuis la grève générale de 2013.