« Pas de confirmation officielle » de la mort d’Abou Zeid, l’un des chefs d’Aqmi, dit ce matin la porte-parole du gouvernement français. L’annonce de sa mort « est à prendre au conditionnel », ajoute Najat Vallaud-Belkacem à propos du chef jihadiste du nord du Mali. Pourquoi cette prudence ? Parce que - c’est une information RFI -, les Français sont en train de faire des vérifications sur un corps.
Selon une source proche des services de renseignement à Paris, les soldats français qui opèrent dans le massif des Ifoghas, au nord-est du Mali, se sont violemment affrontés cette semaine à un groupe de jihadistes qui tentaient de décrocher.
Parmi les jihadistes tués, les Français ont remarqué le corps d’un homme qui ressemblait à Abou Zeid. Ils ont fait alors un prélèvement ADN sur le cadavre. Puis ce prélèvement a été envoyé dans le plus grand secret à Alger, afin que les autorités algériennes puissent faire des recoupements avec l’ADN de plusieurs membres de la famille d’Abou Zeid, qui est originaire de la province d’Illizi, près de la frontière libyenne.
Visiblement, à Alger, il y a eu une fuite. D’où l’information révélée hier par nos confrères de la télévision algérienne Ennahar. Les vérifications ADN sont en cours. Et c’est la raison pour laquelle le gouvernement français dit, ce midi, que la mort d’Abou Zeid « est à prendre au conditionnel ».