Tiéabani: un «FAUX» charlatan molesté par des femmes

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Publié le lundi 13 fevrier 2017 | Info Matin

© aBamako.com par momo
Fête de mariage a Bamako.
Bamako, le 24 mai 2015 les dimanches sont les jours de mariage avec des accidents aussi.

Le samedi passé, un faux marabout allait succomber sous les coups d’une foule de femmes et de jeunes à Tiébani, un quartier périphérique dans la Commune rurale de Kalaban-coro, Boury Diallo, puisque c’est de lui qu’il s’agit a posé bagages dans ce quartier comme étant un maitre coranique. Sollicité par les femmes et les jeunes du quartier, il décide alors de changer de métier, en se convertissant en marabout. Tout allait bien pour le natif de Mopti jusqu’à ce jour où les nombreuses victimes (femmes et jeunes) arnaquées décident de lui soutirer leur agent, moutons, poulets et autre objet de valeur.
Au fait, Bourry Diallo, jeune maître coranique venu de la région de Mopti, a dressé sa hutte à Tiébani dans une plantation de mangue près du fleuve. Il a été bien accueilli par les voisins qui lui envoient leurs enfants pour qu’il leur apprenne le Coran et les règles de l’islam. Cette mission, Boury l’accomplissait avec tous les honneurs d’un maitre coranique. Du coup, il a vite gagné la confiance des femmes et des jeunes à qui la vie n’a pas fait de cadeau. Ainsi, notre maitre coranique va profiter de cette confiance aveugle pour déplumer les habitants du quartier.
En véritable stratège, Boury prophétisait des révélations aux voisins et leur proposait des sacrifies. «Tu donnes un coq blanc à homme de Dieu, tu verras ça marchera à tout prix ». Pire, les signes de la personne indiquée qui doit recevoir les sacrifices, corroborent parfaitement avec le marabout prédicateur.
De bouche à oreille, Bourry est devenu le marabout vedette du quartier. Durant quelques mois Bourry change sa hutte à une maison en banco, sans oublier un enclos derrière la cour. En réalité, le faux marabout n’immolait pas les moutons et chèvres, comme il le disait, il les vendait aux bouchers des marchés proches du quartier. Boury persistait dans son arnaque jusqu’au jour où il coïncide avec une de ses clientes chez le rôtisseur du quartier. Cette dernière reconnaît facilement son mouton qu’elle a payé à 35 000 FCFA pour que son mari n’épouse plus une femme qu’il avait fiancée. En outre, la bonne dame avait donné 15 000 FCFA et des pagnes wax. Il était convenu que Boury immole ce bélier et distribue la viande aux mendiants.
Mais, hélas, la pauvre dame s’est vite rendu-compte que le marabout l’a roulée dans la farine.
Exaspérée, la bonne dame furieuse va chercher les autres clientes qui rapidement font une descente musclées chez l’indélicat Moualim. Armées de gourdins, de louches, de pilons et tout ce qui passait sous leur main, les femmes ont copieusement molesté Boury ; N’eut été l’intervention des vieux du quartier, le peulh de Tiébani allait passer de l’autre côté.
Les jeunes, eux, n’ont pas mis du temps pour piller l’enclos et le poulailler, pendant que les voisins s’affaissaient à le transporter au centre de santé, le plus proche.
Selon les témoignages, le faux marabout avait arnaqué des dizaines de jeunes sans diplômé, et des femmes, qui, désespérés n’avait trouvé d’autres solutions que les bénédictions de ce jeune qui s’était recroquevillé dans la peau d’un marabout pour escroquer les paisibles habitants

Par Christelle KONE

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