Ils sont deux sous officiers et trois caporaux de l’armée malienne suspectés d’exactions sur des populations civiles à être placés désormais à la disposition de la gendarmerie de Tombouctou en attendant leur rapatriement à Bamako. Si les faits à eux reprochés se vérifient, ils passeront devant une juridiction compétente pour répondre de leurs actes, nous confie un officier supérieur malien.
Les faits remontent au début du mois de février quand les militaires incriminés se sont introduits dans certaines familles arabes de la ville de Tombouctou pour arrêter les chefs de famille. Avant de les conduire devant témoin à une destination inconnue en dehors de la ville. Les personnes enlevées n’ont jamais été retrouvées. La situation a choqué les militaires français de l’opération Serval au point que ces derniers ont menacé de se retirer de Tombouctou et de l’abandonner à l’armée malienne. Quitte à elle de veiller sur la ville et de la sécuriser face à d’éventuelles attaques des groupes armés.
Face à la menace de retrait des Français, l’état-major de l’armée malienne a aussitôt instruit une mise en retrait des militaires concernés. Ils ont été mis à la disposition de la brigade de gendarmerie de la ville. Leur rapatriement qui devait se faire incessamment a été retardé en raison d’une panne technique de l’avion immobilisé à l’aéroport de Gao et qui devait aller les chercher.
Dans les rangs de l’armée, on soutient mordicus que rien ne justifie que les militaires suspectés soient coupables des faits qui leur sont reprochés.
Leur rapatriement à Bamako n’a pour tout autre objectif que de les écouter et de confronter leurs versions à celles de certains témoins.
C’est dire donc qu’avant que les choses soient tirées au clair, ils bénéficient de la présomption d’innocence.
Traque des djihadistes
Onze terroristes arrêtés mercredi par la gendarmerie de Gao
Onze terroristes ont été arrêtés mercredi par la brigade territoriale de la gendarmerie de Gao.
Au nombre de vingt personnes, ces islamistes s’étaient introduits dans la ville de Gao à partir du village de Kadji, localité située non loin de Gao. La population qui a reconnu les bandits a aussitôt informé la gendarmerie nationale qui n’a pas eu de mal à les identifier. Onze parmi eux ont été capturés, les autres s’étant enfui. Des patrouilles sont en cours en vue de les neutraliser.
Précision de taille, les islamistes arrêtés n’avaient pas d’armes sur eux. Mais leur plan était qu’une fois dans la ville et hors de tout soupçon, ils allaient récupérer leurs armes cachées quelque part dans la ville.