Le village de Diawaribougou, situé à environ 4 km de Ké-Macina dans la région de Ségou vient d’être endeuillé par de violents affrontements entre peulhs et bambaras. Le bilan est très lourd du côté des peulhs selon une source locale car il serait de plus de 30 morts sans compter les blessés et les dégâts matériels.
Selon des informations recueillies auprès de certains habitants dudit village, l’incident malheureux serait survenu suite à l’attaque d’un boutiquier issu de la chefferie des chasseurs par deux hommes parlant la langue peulh. Venus à moto, ces individus auraient tiré à bout portant sur le pauvre boutiquier qui a été gravement blessé. Et c’est pour venger cet acte commis par des peulhs que les bambaras s’en sont pris à leur tour, à la communauté peulh sur place.
En effet, les violences intercommunautaires n’avaient jusque-là pas touché la zone de Ké-Macina. On signalait quand même la présence des hommes d’Amadou Kouffa dans la zone au point que l’armée était obligée, un moment, de sillonner la localité pour rassurer les populations et permettre l’ouverture des classes qui était sérieusement menacée.
Selon les dernières informations dont nous disposons sur cet incident, les affrontements ont continué jusque dans la matinée d’hier lundi 13 février. Quand nous contactions nos sources sur place, les populations continuaient à enterrer leurs morts. Alors que le gouvernement annonçait un bilan officiel de 15 morts, les témoins sur place parlaient plutôt d’une trentaine de morts et des blessés, plus précisément 35 morts au moment où nous mettions sous presse ces informations.
Le gouverneur de la région de Ségou et certains de ses collaborateurs se sont rendus sur place pour tenter de mettre fin à ce conflit, selon des sources locales. Qui ont aussi précisé qu’il a tenu à prendre part aux obsèques des victimes de ce violent affrontement intercommunautaire.