Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

La Banque Mondiale réunit les journalistes autour du rapport de la Mission d’Identification et d’Evaluation Conjointe
Publié le mercredi 15 fevrier 2017  |  aBamako.com
La
© aBamako.com par FS
La Banque Mondiale a organisé un petit-déjeuner de presse dans ses locaux pour discuter sur les indicateurs de la MIEC.
La Banque Mondiale a organisé un petit-déjeuner de presse dans ses locaux, le Mardi 14 Février 2017 pour discuter sur les indicateurs de la Mission d`Identification et d`Evaluation Conjointe (MIEC).
Comment


la Banque mondiale a organisé un petit-déjeuner de presse, dans ses locaux le Mardi 14 février 2017 pour discuter des indicateurs de la Mission d’Identification et d’Evaluation Conjointe (MIEC) mise en place en 2015 par le Gouvernement du Mali et les Agences du Système des Nations Unies présentes au Mali.

Cette rencontre avec journalistes était sous la présidence du Directeur Pays par intérim, Boubacar Sidiki WALBANI, a affirmé que le rapport de la Mission d’Identification et d’Evaluation Conjointe doit alimenter la stratégie de développement durable qui est prévu dans l’accord pour la paix et la réconciliation. D’autres cadres de la Banque Mondiale ont également pris part à cette rencontre.

Monsieur WALBANI dans son allocution introductive, a précisé que la MIEC s’inscrit dans le portefeuille de la Banque Mondiale au Mali dont le niveau est d’un milliard de dollars couvrant une vingtaine de projets et beaucoup de secteurs d’activité comme l’énergie, l’eau, l’agriculture, l’élevage, le développement urbain, l’éducation, la protection sociale l’environnement etc.

Après la brève introduction de Boubacar WALBANI, André-Marie TAPTUE a fait la présentation du rapport de la MIEC. Selon lui, ce rapport a été déposé par les équipes de la Banque Mondiale associées à d’autres partenaires. Il donne la liste des besoins immédiats à court moyen et long terme. Ces besoins doivent être satisfaits pour le retour de la paix et de la sécurité au Nord du Mali.

La MIEC avait pour objectif principal de procéder à l’identification des besoins en matière de relèvement rapide, de réduction de la pauvreté et de développement dans le Nord du pays. Le rapport de la MIEC liste les besoins immédiats à court, moyen et long terme à satisfaire pour le développement, le relèvement économique et le retour de la sécurité au nord du Mali. La MIEC formule aussi une série de recommandations relatives aux modalités de mise en oeuvre et esquisse des pistes en termes de stratégie pour le Nord.

Pour assurer le suivi du relèvement socio-économique et le retour de la sécurité dans les régions du Nord, l’équipe chargée de conduire la MIEC a élaboré une liste d’indicateurs qui devaient permettre de renseigner le gouvernement du Mali et les partenaires techniques et financiers au sujet des changements dans les conditions de vie au Nord. Ces indicateurs permettent de mesurer les résultats à cinq niveaux :

La restauration de la sécurité au Nord: l’amélioration des capacités du gouvernement à
remplir ses fonctions de base et fournir les services, (iii) Le renforcement de la paix à travers la réconciliation et la coopération pratique entre les autorités locales et la communauté, (iv) le relèvement économique et le bien-être durable pour tous et (v) l’intégration des régions du Nord dans l’économie malienne. Pour renseigner ces indicateurs, la Banque mondiale utilise un système de suivi permanent mis en place depuis janvier 2016 permettant d’évaluer le relèvement socio-économique et le retour de la sécurité au nord du Mali. Pour chacun des résultats ci-dessus, l’évolution des indicateurs associés est présentée dans le tableau ci-dessous. De plus, ces indicateurs sont analysés dans les rapports trimestriels que la Banque mondiale publie à travers le système de suivi permanent.

A la fin de l’année 2016, il n’est pas possible d’affirmer que le résultat numéro 1, à savoir la restauration de la sécurité au Nord, est atteint. Tous les villages ne bénéficient pas de la présence permanente de la police, de la gendarmerie ou de l’armée. De plus, plusieurs personnes se sentent toujours en insécurité en sortant seules le jour, en allant dans le village voisin le plus proche ou en envoyant leurs enfants à l’école. Dans ces conditions, la situation sécuritaire est volatile et évolue au gré des actes de terroristes et de bandits.

La satisfaction du deuxième résultat relatif à l’amélioration des capacités du gouvernement à remplir ses fonctions de base et à fournir les services est mitigée. En effet plusieurs services publics n’ont pas rouvert depuis le conflit, mais d’autres comme les centres de santé et les écoles fonctionnent normalement. L’offre de l’eau à travers les puits à grands diamètres, moyen le plus utilisé, est toujours insuffisante. Cependant, le taux de présence du personnel enseignant et soignant atteint 90 pour cent et le taux de fréquentation scolaire des enfants de 5 à 12 ans est comparable2 à ceux d’autres régions et au niveau d’avant conflit.

Le renforcement de la paix à travers la réconciliation et la coopération pratique entre les autorités locales et la communauté qui constitue le troisième résultat a beaucoup fluctué pour certains indicateurs depuis janvier 2016. La confiance au gouvernement et la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation est en baisse à la fin de l’année 2016 après un pic au premier trimestre ; la confiance à l’armée, à la police et à la gendarmerie croît et décroît d’un mois à l’autre.

Le relèvement économique et le bien-être durable pour tous retenu comme quatrième résultat est relativement satisfaisant pour certains indicateurs comme le nombre repas par jours qui se situe à trois. Mais, plusieurs ménages vivent dans une situation d’insécurité alimentaire. Le pourcentage de ménages qui estiment que leur bien-être s’améliore décroît avec le temps tout comme le pourcentage de ceux qui estiment que leur bien-être va s’améliorer au cours des 12 prochains mois. De plus le niveau de prix des produits alimentaires comme le riz décortiqué local et la viande de boeuf avec os reste à un niveau élevé pour les ménages.

L’intégration des régions du Nord dans l’économie malienne comme cinquième résultat est statique. Le degré de connexion des villages à un réseau électrique, téléphonique, à un réseau Internet, à une antenne radio ou à une antenne TV n’a pas significativement changé au cours de l’année 2016. Il existe très peu de boutiques où l’on peut trouver les engrais chimiques et les semences de riz au cours de l’année.

Ces indicateurs donnent une vue d’ensemble de l’évolution de la situation au Nord du Mali depuis janvier 2016. Beaucoup d’efforts restent à faire pour assurer le relèvement socio-économique et la sécurité au Nord et améliorer ces indicateurs. L’évaluation présentée a été réalisée sous l’égide de du Comité de suivi de l’accord pour la paix en suivant une méthodologie d’évaluation des besoins post-conflits.

Pour les trois prochaines années, le groupe de la Banque Mondiale compte poursuivre son appui au gouvernement du Mali et compte mobiliser 600 millions de dollars pour continuer à soutenir les actions de développement au Mali.

Fsanogo/abamako.com
Commentaires