Pour le leader du parti SADI qui animait une conférence de presse le 1er février, ‘’on ne saurait juger les Bérets verts et ignorer les Bérets rouges’’. Le Dr Oumar Mariko est convaincu que les putschistes de 2012 ont plutôt ‘’sauvé’’ la nation. De quoi ? On l’ignore. Mais toujours est-il que Oumar Mariko pense que ‘’le droit n’a pas été dit à Sikasso’’. Ignorant superbement en cela que ce n’est guère le fait d’avoir combattu les Bérets rouges qui est en cause, mais plutôt les nombreux portés disparus, arrêtés parfois dans leurs domiciles, montrés à la télévision pour être ensuite exécutés froidement sans autre forme de procès. Visiblement Oumar Mariko ne veut pas voir la réalité en face. Car, même du point de vue du droit dont il parle, s’il y a une partie à juger, c’est bien le camp des putschistes qui ont violé la Loi fondamentale (la Constitution) en perpétrant un coup d’Etat, qui plus est, à environ deux mois de la fin du mandat du président sortant, Amadou Toumani Touré. Lequel, quoi qu’il ait fait jusqu’alors, avait la légalité et la légitimité de son côté. Par ailleurs, lorsqu’Amadou Aya Sanogo et sa bande ont pris le pouvoir pour soi-disant sauver la nation, la crise qui aurait motivé leur décision a été le dernier de leurs soucis. Au contraire ils n’ont songé qu’à remplir leurs poches. Mais Mariko est dans son droit de les défendre, puisqu’au moment où les autres leaders politiques étaient détenus à Kati, lui et semble-t-il IBK, bénéficiaient d’une protection rapprochée de la part des putschistes. Comme quoi, ce soutien paraît tout sauf désintéressé.