Rien ne va plus dans l’instance dirigeante du Syndicat autonome de la magistrature(SAM). Le président Mohamed Chérif Koné et son Vice- président Badra Aliou Nanacassé sont à couteau tiré. Une guerre intervenue suite à leur grève illimitée qui s’est transformée en une véritable guerre de tranchées. Majoritairement soutenu par la base, le vice-président annonce la tenue d’un congrès, samedi 18 février 2017, pour démettre Mohamed Cherif Koné et Dramane Diarra.
Les magistrats ont suspendu leur grève pour une durée de 3 mois. Ils ont d’ailleurs repris le travail avant-hier lundi 13 février 2017. Mais il est important d’indiquer qu’un problème de leadership avait auparavant conduit à un autre bras de fer entre les magistrats et le gouvernement et bloqué le processus de sortie de crise. Mais fort heureusement tout est entré en ordre, la grève est suspendue et le travail a repris. Qu’à cela ne tienne, au niveau du SAM il y a problème. Le vice-président Badra Aliou Nanacassé et une majeure partie des magistrats ont décidé de convoquer un congrès extraordinaire le week-end prochain pour démettre le président Mohamed Cherif Koné et Dramane Diarra. Ils leur reprochent d’avoir trahi et violé les statuts et règlement du syndicat.
«Nous avons dit, nous avons bel et bien dit que le président du Syndicat autonome de la magistrature a pris l’initiative, seul de se présenter à la télévision nationale pour parler au nom du syndicat alors qu’il n’avait pas été mandaté pour le faire. Et, cela constituait une violation de nos statuts et règlement. Et comme tel, le comité exécutif lui a infligé un blâme, c’est de cela qu’il s’agit. Il n’y a pas de problème entre le président et le vice-président. Il est le président du SAM jusqu’à preuve du contraire. Il est désigné, il a été élu par un congrès. Il n’y a pas de problème personnel entre le président du SAM et le vice-président. Il est toujours le président jusqu’au congrès», a-indiqué le vice-président du SAM, Badra Aliou Nanacassé sur les ondes d’une radio de la place.
A l’en croire, le président Cherif est d’ailleurs considéré comme démissionnaire pour avoir abandonné ses responsabilités de président du comité directeur du SAM avant de faire l’objet d’une suspension par une réunion extraordinaire du comité directeur dont la décision lui aurait été notifiée par voie d’huissier.
Un avis que le gouvernement ne partage pas et qui considère le Président Mohamed Chérif Koné comme la seule personne habilitée à parler et apposer sa signature au nom du SAM et aucun autre membre du Comité directeur ne peut parler ou signer sans délégation de ce dernier du moins dans la logique des statuts et règlement intérieur du syndicat. Par ailleurs, une Assemblée générale ne peut pas destituer le Président, encore moins une Assemblée générale extraordinaire SAM-SYLIMA. Le Président est élu par le Congrès et seule cette instance peut entrainer son départ. Le contraire entraine le vide.
Raison pour laquelle, le vice-président et une majeure partie des syndicalistes ont provoqué un congrès extraordinaire ce week-end pour démettre le président Koné et Dramane Diarra.