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Cabale contre le président de l’assemblée nationale : les vraies raisons !
Publié le mercredi 15 fevrier 2017  |  Le Canard Déchaîné
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires
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Une semaine après le limogeage – avec fracas – de sa plus proche collaboratrice, le président de l’Assemblée nationale est accusé, par un confrère de la place, d’ « avoir été surpris avec sa secrétaire dans son bureau ». Chose jugée « impossible » au regard, d’abord, du dispositif sécuritaire en place ; ensuite, en raison de la personnalité de ladite secrétaire. Une femme pieuse, respectable qui, en dehors de son époux, rechigne à serrer la main d’un autre homme.

Tout a débuté le 30 janvier dernier, en milieu de journée. Après moult reports, le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issiaka Sidibé a décidé, ce jour-là, de mettre fin au climat délétère, qui règne au sein de son cabinet, en limogeant sa collaboratrice.
Parlant, couramment, français, anglais et espagnol, celle-ci travaille, il y a un peu plus d’un an et demi, au sein du cabinet du président de l’Assemblée nationale. Mais depuis quelques mois, elle ne serait plus en odeur de sainteté avec son patron ; mais aussi, avec ses collègues du cabinet. « Croyant avoir pris du galon, elle passe ses nerfs sur tout le monde, y compris son patron. S’y ajoutent ses absences répétées, ses retards et ses sautes d’humeur…. Qui ont pollué l’atmosphère du cabinet du président de l’Assemblée nationale », déplore un député. Avant de poursuivre, la gorge nouée par la colère : « Aucun responsable, digne de ce nom, ne peut accepter pareil comportement dans sa structure ».
C’est pourquoi, ce jour-là, l’honorable Issiaka Sidibé a décidé de prendre l’unique décision, qui s’imposait : se séparer d’elle.
Après dix minutes d’entretien houleux avec le président de l’Assemblée nationale dans son bureau, indiquent nos sources, elle en sort, amère. A en croire nos sources, proches de l’hémicycle, elle aurait claqué la porte du bureau, dans un accès de colère. La suite, on la connaît. Une semaine après, c’est-à-dire le 07 février, la nouvelle retentit. Comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu.

Simple coïncidence ou représailles ?

Très tôt, le matin, un hebdomadaire de la place, « Le Figaro-Mali » publie à sa une, un article intitulé : « Le président de l’Assemblée nationale surpris avec sa secrétaire dans son bureau ». Publié, sans recoupements auprès des personnes mises en cause, l’article a été relayé, en l’espace de quelques heures, par les réseaux sociaux. « De sources bien introduites, les barons du régime cherchent à taire l’affaire, mais trop tard, parce que l’information a fuité au plus haut niveau », lit-on dans cet article, qui ne rapporte aucun fait concret : qui a surpris l’honorable Issiaka Sidibé, un septuagénaire de surcroît, avec sa secrétaire, une dame pieuse qui ne tend jamais la main à un homme, en dehors de son époux ? Les faits ont eu lieu quel jour, quelle heure et en présence de qui ? La deuxième personnalité de notre pays, après le président de la République, peut-il manquer de moyens pour amener sa « prétendue maîtresse » ailleurs que dans son bureau où, les audiences se suivent toute la journée ?
Autant de questions, auxquelles l’article du « Figaro-Mali » n’apporte un début de réponse. Malgré tout, la rumeur se propage. Comme une traînée de cannelle. Partout, la surprise le dispute à la consternation. L’indignation à la colère. A l’Assemblée nationale, règne une atmosphère de deuil. Dans la famille de l’honorable Issiaka Sidibé, aussi.
Apprenant la nouvelle par voie médiatique, une de ses filles aurait piqué une crise. Tombée sur la tête, elle aurait été transportée d’urgence dans une clinique de la place.

Une accusation jugée infondée par les députés

Tous ceux qui ont rendu visite au président de l’Assemblée, à son bureau, savent qu’on n’y entre pas. Comme dans un moulin. A l’entrée du couloir, menant à la salle d’attente, il y a deux gardes armés en faction. Ensuite, dans la salle d’attente, on y trouve le chef de protocole, le chef de la sécurité et un autre garde armé, qui change chaque demi-heure.
Or, selon le « Figaro-Mali », le seul garde, qui était à la porte d’entrée du bureau du président de l’Assemblée nationale, au moment des faits, dormait. C’est ignorer que le rôle du chef de la sécurité, assis en face de ce garde, est de s’assurer qu’aucun de ses éléments ne ferme l’œil pendant le service. Autre contre-vérité relevée dans cette affaire: l’entrée incognito de la « secrétaire » de l’honorable Issiaka Sidibé dans son bureau. Nul ne peut y pénétrer, sans être annoncé par le chef de protocole. Car, les portes du bureau du président de l’Assemblée nationale sont munies de système hydraulique. Qui leur permet de se refermer. Et de se condamner. Automatiquement. De l’intérieur, comme de l’extérieur.
Comment, dans ces conditions, un garde – assis en face du chef de la sécurité, à côté du chef du protocole – peut-il surprendre le président de l’Assemblée nationale en compagnie de sa « secrétaire » dans son bureau ?

Une photo invraisemblable

Montrant le président de l’Assemblée nationale, torse nu, et une femme au visage masqué pleurant sur son épaule, la photo illustrant cet article est un montage. A vue de nez, il est facile de le découvrir. L’auteur de cette abjecte illustration a collé à la tête de l’honorable Issiaka Sidibé le torse nu d’un corps pris ailleurs. D’ailleurs, le montage est, tellement, invraisemblable qu’on peut voir le col de la chemise blanche que porte le président de l’Assemblée nationale. Une partie du nœud de sa cravate, aussi. Ce qui prouve, à ceux qui en doutent encore, que le torse nu, à lui, attribué pour faire croire le contraire, n’est pas le sien. Quant à la dame, il ne s’agit que d’une vulgaire photo dénichée ailleurs.
Comme on le voit, les faits rapportés par « Le Figaro-Mali » et relayés par les réseaux sociaux sont infondés. Ils ne résistent pas à l’analyse.
Approché par certains confrères de la place, Mamadou Tiéni Konaté, 1er vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali et non moins époux de la secrétaire du président de l’Assemblée nationale, rassure : « Je connais très bien ma femme. La piété, dont elle a toujours fait preuve, l’empêche de se comporter comme ce journal tente de le faire croire ».

Trois plaintes contre l’auteur de l’article

De son côté, le bureau élargi de l’Assemblée nationale a, par la voix de l’honorable Moussa Timbiné, protesté. Energiquement. « L’objectif inavoué dans cet exercice de basse besogne est de chercher à nuire, voire abattre, un homme politique en charge d’une des plus hautes missions de l’Etat et de tenter de salir, en même temps, l’une des institutions pilier de la démocratie et de la République ainsi que l’image de ses serviteurs », a-t-il dit
Aux dernières nouvelles, trois plaintes ont été déposées contre l’auteur de cet article « jugé diffamatoire et attentatoire à l’honorabilité d’une personnalité de la République ». La première émane de l’honorable Issiaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale ; la seconde, de sa secrétaire, qui s’estime « injustement accusée » dans cet article ; quant à la troisième plainte, elle a été introduite, auprès du Procureur du tribunal de première instance de la commune III, par les députés du bureau élargi de l’Assemblée nationale.
Affaire à suivre donc !

Oumar Babi
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