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Sidy Ibrahim Ould Sidatt de la CMA : « Nous serons disposés à entrer au gouvernement après la conférence d’entente nationale »
Publié le jeudi 16 fevrier 2017  |  Le 22 Septembre
Cérémonie
© aBamako.com par DR
Cérémonie de signature de l`accord de paix au Mali.
Bamako, le 20 juin 2015 au CICB. La rébellion à dominante touareg du nord du Mali a signé à Bamako l’accord de paix entériné le 15 mai par le camp gouvernemental et la médiation internationale.
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Le drapeau malien doit flotter normalement à Kidal à partir de ce jeudi, après l’installation des autorités intérimaires prévue également ce même jour.
Suite à la réunion du Comité de suivi de l’accord, tenu le lundi dernier, à la demande de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), nous avons rencontré à l’Hôtel Kimpeski Elfarouk, le mardi 14 février, dans l’après-midi, les trois principaux responsables de la CMA. Il s’agit d’Alghabass Ag Intallah du HCUA, de Bilal Ag Cherif du MNLA, de Sidy Ibrahim Ould Sidatt du MAA.
Dans une atmosphère fraternelle, nous avons échangé sur le processus de paix, le développement des régions du Nord et l’unité nationale. Le porte-parole du trio, Sidy Ibrahim Ould Sidatt, celui-là même qui avait apposé sa signature au nom de la CMA sur l’Accord de paix issu du processus d’Alger, nous a expliqué que 18 mois après cet évènement, le chronogramme prévu par le document est entièrement épuisé. Il fallait donc, selon lui, revoir le délai d’exécution des différents volets de l’Accord, dénoncer les décisions unilatérales du gouvernement, tracer une vision commune à travers un organe de mise en œuvre de l’Accord. Ce sont là quelques motifs de la convocation de la réunion du lundi.
« Je pense que nous nous sommes compris, des engagements exécutoires sont pris, un nouveau chronogramme a été accepté par toutes les parties. Normalement, si le gouvernement respecte ses engagements, les autorités intérimaires seront mises en place dès ce jeudi à Kidal. Elles seront immédiatement suivies par la montée du drapeau malien à Kidal. Les mêmes autorités intérimaires seront mises en place dans les régions de Taoudenit et Ménaka. La présidence des autorités intérimaires de ces trois régions seront nommées par le gouvernement. Celles de Gao par la plateforme et Tombouctou par la CMA », nous a expliqué Oud Sidatt.
A la question de savoir si les gens de Kidal accepteront la montée du drapeau malien, Alghabass Ag Intallah et Bilal Ag Cherif ont rapidement répondu : « pourquoi pas ? Nous avons donné notre accord et notre engagement pour le chronogramme et la suite du processus. La balle est dans le camp du gouvernement qui doit respecter ses engagements ». Bilal Ag Cherif a tenté de nous expliquer dans un anglais que nous ne maitrisons pas « que du côté de la CMA, il n’y a aucun problème pour la poursuite du processus de paix ». Ensuite, Ould Sidatt nous a révélé que la CMA réclame un observateur indépendant conformément à l’Accord de paix pour veiller au comportement des parties, évaluer la mise en œuvre de l’Accord. Celui-ci, selon Ould Sidatt, sera un véritable arbitre, capable de dénoncer les manquements, les violations et les insuffisances de la mise en œuvre de l’Accord.
En interpellant Bilal Ag Cherif en ces termes : « Pourquoi vous ne voulez pas entrer au gouvernement ? » Il a répondu par un léger sourire, avant qu’Alghabass Ag Intallah ne vienne à son secours en nous expliquant que « ce n’est point un refus, mais qu’il y avait des préalables, notamment la mise en œuvre de certains points de l’Accord en passe d’être résolus ». C’est ainsi que Sidi Ibrahim Ould Sidatt a laissé entendre qu’après la Conférence d’entente nationale qui va sceller l’unité nationale entre tous les fils du pays, la CMA pourrait entrer au gouvernement pour apporter sa modeste contribution à l’édification de la nation malienne. Il espère qu’au cours de cette rencontre, il y aura une Charte qui respecterait l’identité de chaque composante de la nation malienne. Sidi Ibrahim Ould Sidatt ose croire que la problématique de l’Azawad sera bien définie, comprise et acceptée par l’ensemble des Maliens.
A suivre
Chahana Takiou
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