En évoquant les événements de Kidal, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, est loin d’éprouver le moindre remords et en fait un sujet presque banal.
Interrogé par ‘’Sahelien.com’’ sur la résolution de la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale, l’ancien Premier ministre Moussa Mara affiche une sérénité apparente. Pourtant, la question est loin d’être banale, car il s’agit d’événements tragiques dans lesquels de nombreux agents de l’Etat et de des forces armées et de sécurité ont trouvé la mort.
Sur les préjudices que cette affaire pourrait causer à sa candidature à la mairie du District, le président du parti Yelema adopte un ton arrogant et ne semble pas s’inquiéter de la procédure judiciaire qui pourrait être enclenchée : «La justice décidera. Si elle établit que je ne dois pas être candidat, en ce moment je suis un démocrate et un républicain et je respecte la loi. Mais pour cela, il faudra d’abord que la résolution que l’Assemblée nationale a prise soit concrétisée par le gouvernement, parce qu’il n’a pas demandé d’engager des poursuites contre moi, mais d’établir la responsabilité des faits et de voir ce qu’il y a lieu de faire. Cela sous-entend que le gouvernement s’engage dans ce sens, qu’il y ait un acte d’accusation, une instruction de la justice, un procès et une condamnation éventuelle. Ça fait beaucoup d’étapes. Mais restons sereins. Je suis prêt à répondre de chacun de mes actes. Donc, j’attends tranquillement et patiemment de voir ce qui va se passer».
Pas de compassion à chaque fois qu’il est appelé à se prononcer sur son passage forcé à Kidal et les affrontements qui ont suivi sa visite. Pis, il ne se soucie même plus des acquis obtenus par la transition dans la gestion de la ville de Kidal. En effet, un gouverneur y était installé ; des agents de l’administration y travaillaient, avec une partie de l’armée qui commençait à se déployer progressivement. En somme, Mara bombe toujours le torse et n’éprouve le moindre remords.