Actuellement, au centre national de cinématographie du Mali (CNCM), l’artiste comédien a joué dans plusieurs pièces de théâtre, des séries télé et des longs métrages. Mamadou Sangaré dit Virus n’est plus à présenter dans le monde des artistes.
Présentement il est à Ouagadougou où il participe à la 23ème édition du FESPACO. Nous l’avons joint au téléphone afin d’avoir ses impressions sur la participation malienne, les films en compétition et les chances du Mali pour la conquête de l’étalon d’or. Pour lui, l’étalon d’or à un grand côté politique. » Nous sommes à Ouagadougou pour prendre part aux activités de la 23ème édition du FESPACO, a-t-il déclaré. Il n’est dans aucun film en compétition. Même s’il est sur un scénario qu’il doit soumettre à son retour du FESPACO aux responsables du CNCM. A la question de savoir si nos films en compétition ont des chances, il répond : » Oui, après deux jours de compétition. Je prends confiance surtout avec » Toile d’araignée’‘ qui a eu un prix au Canada, donc il peut aussi décrocher un prix à Ouagadougou. Mais cette affaire a un grand côté politique « . Pour ce qui est des séries télévisées maliennes, les regards sont tournés vers ‘‘Les Rois de Ségou » saison II, une réalisation de Boubacar Sidibé. Bon nombre d’observateurs ont apprécié cette série dont la saison I avait gagné des prix lors de l’édition 2011. » Je viens de voir trois épisodes des Rois de Ségou, ce film me semble meilleur. On peut espérer « . La particularité de cette 23ème édition est son thème dédié aux femmes qui sont en première ligne tout au long de la compétition et dans les commissions mais aussi sur les écrans. Car il y a des femmes cinéastes, actrices et réalisatrices. » Je n’ai pas vu ici beaucoup de femmes maliennes encore, donc difficile pour moi de me prononcer de façon précise sur leur chance, il n y a qu’une malienne qui participe officiellement: Sadio Simaga avec 50 ans de films au Mali « . Cette jeune réalisatrice a du mérite, elle a participé à plusieurs ateliers d’écriture, et des festivals. Elle est encadrée par le cinéaste Salif Traoré de Saramaya film. Parlant des difficultés, Virus pense que la situation sécuritaire du pays a joué sur cette édition, car rarement les occidentaux boudent cette rencontre du 7ème art africain. Mais vu ce qui se passe au Mali, certains ont préféré rester chez eux. D’autant plus que Blaise héberge chez lui des leaders des groupes armés maliens. » La particularité de cette édition est liée à la faiblesse du niveau de participation des européens à cause de notre crise, on voit rarement les touristes et autres occidentaux comme lors des précédentes éditions « . Il faut dire que Mamadou Sangaré dit Virus après ses études à l’INA de Bamako, a joué dans les pièces de la troupe dramatique nationale du Mali. Il a été cadre et gérant de certaines structures comme la salle Meruba de Ségou avant de faire un tour à Kidal comme cadre. C’est avec la crise au nord qu’il est revenu à Bamako. Où il travaille au CNCM. Acteur, comédien, cadre des arts et de la culture, il a joué aussi dans plusieurs films maliens et africains.
Kassim TRAORE