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Actes terroristes au Mali en 2016 : 29 casques bleus tués
Publié le jeudi 16 fevrier 2017  |  Le Prétoire
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou
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Dans son rapport annuel 2016, publié le 18 janvier dernier, l’Organisation internationale Human Rights Watch a noté une recrudescence des actes terroristes commis par les groupes islamistes au Nord et au Centre du Mali. Toutefois, le même rapport fait état des certains abus commis par les forces de sécurités malienne.

Ce rapport de 14 pages daté du 18 janvier épingle les groupes armés d’avoir commis des exactions dans le Nord et le centre du Mali. En avril et août 2016, indique le rapport, Human Rights Watch a enquêté sur place à Bamako, Sévaré et Mopti, et par téléphone tout au long de l’année, et recueilli les témoignages de plus de 70 victimes et témoins de ces abus. Parmi les personnes interrogées figurent des membres des communautés ethniques peulh, bambara, dogon et touarègue ; des personnes détenues par le gouvernement ; des diplomates et responsables de l’ONU. Les groupes islamistes armés ont exécuté de nombreuses personnes et imposent de plus en plus de restrictions à la vie dans les villages. Le gouvernement malien a été généralement incapable de protéger les civils vulnérables du Nord et du Centre du pays. « En 2016, des groupes islamistes armés ont exécuté au moins 27 hommes, parmi lesquels des chefs de village et des représentants locaux du gouvernement, des membres des forces de sécurité maliennes et des combattants signataires de l’accord de paix. La plupart d’entre eux étaient accusés d’avoir fourni des informations au gouvernement ou aux forces françaises engagées dans des opérations antiterroristes », précise le rapport. Parmi les groupes présumés responsables de ces exécutions figureraient Aqmi, Ansar Dine, le Front de libération du Macina et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ces meurtres ont eu lieu dans les régions de Mopti, Ségou, Tombouctou et Kidal. Parmi les individus ciblés se trouvaient des élus locaux, des chefs de village, des enseignants ; des membres des forces de sécurité maliennes, des membres des groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015, notamment les Touaregs du Mnla. Les habitants et les responsables communautaires ont aussi décrit une recrudescence du banditisme et de la criminalité violente. Human Rights Watch estime à plusieurs milliers le nombre de civils qui ont souffert de quelques 400 actes de banditisme dans le Nord et le Centre du Mali en 2016. « Ces chiffres s’appuient sur des entretiens avec les victimes, des témoins, des sources au sein des services de sécurité, et sur les informations des médias ou des rapports sur la sécurité », précise le rapport. Outre les abus commis par les groupes islamistes armés, les populations civiles ont souffert également d’affrontements intercommunautaires sanglants et de l’augmentation des actes de banditisme. « Malgré l’accord de paix signé en 2015 qui a mis fin au conflit armé de 2012-2013 au Mali, les signataires n’ont pas réussi à appliquer plusieurs de ses dispositions essentielles, en particulier celles qui concernent le désarmement de milliers de combattants », déplore l’ONG.
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