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Echanges de tirs à Diéma entre les forces maliennes et des individus armés : Kayes en état d’alerte
Publié le jeudi 16 fevrier 2017  |  Le Prétoire
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© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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La menace des groupes terroristes sur toute l’étendue du territoire malien semble se préciser de plus en plus.
Il nous revient d’une source dans la localité que plusieurs cercles de Kayes sont en alerte maximale depuis hier suite aux échanges de tirs qui ont eu lieu à Diéma, dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 février 2017.

La ville de Diéma, située à 30 km de Nioro du Sahel, semble être la nouvelle cible du prédicateur peuhl, Amadoun Koufa, ‘’promoteur’’ du Front de libération du Macina. Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 février 2017, des échanges de tirs ont eu lieu dans cette localité entre les forces de l’ordre maliennes et les groupes terroristes. Selon les informations qui nous sont parvenues, un groupe de peuhls armés s’est attaqué aux forains. Notre source indique que les individus armés sont arrivés à bord de plusieurs pick-up. Notre interlocuteur affirme qu’ils ont été identifiés par des forains comme des combattants d’Amadou Koufa. D’autres sources confient que cette situation était prévisible.

«Il y a 4 mois, les habitants d’un village voisin ont tiré la sonnette d’alarme par rapport à la présence des djihadistes. Ce groupe avait infiltré la ville pour y recruter des combattants en vue de perpétrer un attentat. Les djihadistes ont cherché à trouver refuge chez des Peuhls de la ville. Pour la circonstance, un réseau de terroristes se réclamant du Front de libération du Macina a été démantelé à Diéma», confie la source.
Face à cette nouvelle menace, d’autres sources rapportent que le chef de peloton de la Garde nationale de Yélimané, M. Traoré, a de facto alerté ses éléments vers 2 h du matin. Le lendemain mercredi 15 février, indiquent les mêmes sources, certains éléments de la Garde portaient des armes à feu. A Diéma, c’était l’alerte maximum et les forces de l’ordre ont dû évacuer certaines autorités administratives et judiciaires de leurs domiciles nuitamment pour parer à toute éventualité.
Joint au téléphone, un habitant de la localité affirme que le dispositif sécuritaire mis en place ne semble pas pour autant rassurer la population. Selon lui, la ville de Diéma vit dans la psychose totale et il faut la tête du prédicateur peuhl, Amadoun Koufa, pour que les populations soient rassurées.
Du côté du département en charge de la Sécurité, où nous avons contacté une source, rien ne filtre.

A noter qu’au moment où nous mettions sous presse, aucune perte en vie humaine n’avait été signalée. Cette attaque démontre, si cela était encore nécessaire, que la menace djihadiste est plus que jamais présente sur toute l’étendue du territoire national. Outre les trois régions du Nord, la région de Mopti (au centre), des localités de Ségou, la ville de Diéma (Kayes), le district de Bamako et la région de Sikasso, au Sud du pays, ont fait l’objet d’attaques terroristes par le passé.

Ibrahim M.GUEYE
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