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Porosité des frontières maliennes : Le mal sécuritaire du Mali
Publié le jeudi 16 fevrier 2017  |  Carrefour
La
© aBamako.com par Momo
La ville de Sikasso
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Un adage dit que « la sécurité et le développement font de paire car l’un est le corps et l’autre est l’âme de se corps ». Le Mali vaste de 1.241.238 km2 semble ignorer cette vérité historique pourtant bien fondée, notamment en ce qui concerne le long de ses frontières et le centre du pays.




Le Mali se trouvant au centre de l’Afrique de l’Ouest, après avoir été victime, durant des années, d’une crise multidimensionnelle et ethnico-politique, le mali parait être dépassé par la situation. Du coup il se trouve dans une impasse inimaginable il y a peu d’années.
Au Mali la sécurité était une fierté de tous. Pendant que les bandits de grand chemin avaient la vie rose chez les voisins immédiats, les maliens vaguaient à leurs occupations sans se soucier de leur sécurité. Pendant une décennie de crise en côte d’ivoire, les Famas ont su sécuriser les frontières pour mettre le pays à l’abri de toute immixtion des gangs transfrontaliers, au moment où ces coupeurs de route étaient des rois sur le territoire ivoirien. Mais à l’époque, en aucun moment au Mali, ces bandits n’ont pu commettre un acte sans qu’ils ne soient arrêtés.
Que arrive t-il donc actuellement a notre pays ? Est-une fatalité ? Certainement pas mais ce qui est sûr jusque-là, le Mali ne retrouvera pas les voies et moyens pour éradiquer ce fléau du moins dans ces frontières. Ces deux faits majeurs qui se sont passés dans un intervalle d’un mois nous amène à croire à ce constat.
En effet le jeudi 9 Février 2017, une pirogue en provenance d’Attara, une ville commerciale le long du fleuve Niger a embarqué deux (2) individus dont un noir et un Tamachèque avec de gros colis.
Deux habitants d’Attara soucieux de la sécurité des populations les avaient suivis dans leurs mouvements depuis leur arrivée de Léré. Ils ont constaté que les dits colis étaient très lourds à porter et en plus il fallait les prendre avec précaution. Une fois les colis embarqués avec les deux voyageurs dans la pirogue, les deux habitants d’Attara qui les suivaient ont téléphoné à Youwarou au responsable du détachement de l’armée malienne qui réside dans cette localité pour l’informer que deux individus avec des colis suspects étaient à bord de la pirogue foraine à destination de youwarou. Les FAMAS ont monté un guetta -pend qui a réussi à moitié.
Avant l’arrivé et la sortie de la pirogue de l’eau le Tamacheque de l’équipe très futé, a pris la poudre d’escampette après s’être mêlé immédiatement à la foule des qu’il a su que les soldats étaient prêts à le prendre dès sa descende de la pirogue. Son compagnon infortuné n’a pas eu la même chance que lui, ce dernier a été pris et ligoté. Les colis ont été défaits et c’est sans surprise que des munitions de gros calibres ont été découvertes. Ce sont les mêmes types que ceux retrouvées à Gao après l’attentat choc contre le MOC dans cette ville. Cette grande attaque meurtrière a été organisée et perpétrée par almourabitoune le 18 janvier 2017 à Gao à la surprise générale.
Nous comprenons donc les raisons qui font que chaque jour au Nord ou au centre du mali, il y a des attaques meurtrières avec comme cibles les Famas, les agents des eaux et forêts et les populations civiles. Le cercle de Youwarou est devenu désormais l’épicentre de l’insécurité contre les Famas et les populations civiles. La zone de l’arrondissement de Dogo pilule de djihadistes constitués en général de peulhs, ils disposent même d’un camp dans cette localité selon les natifs de cette zone. Il y a quinze jours de cela, dans la ville de Gathiloumou, ces mêmes djihadistes sont allés brûlés les tables, les armoires de l’école fondamentale de cette ville qu’ils sont hostiles à toute école Française. Aussi bien les enseignants que les élèves, tous ont fui pour se sauver. A ce rythme le constat est que l’insécurité au Mali n’est pas en voie d’être éradiquée. Les Famas restent dans une stratégie défensive, au lieu d’aller traquer l’ennemi dans son fief.
Le deuxième fait est que les agents de la douane ivoirienne ont arrêté le vendredi 11 Février à la frontière Mali-cote d’ivoire, un véhicule de marque Mercédès 190 avec des munitions en provenance de l’intérieur du Mali. Alerté par la Douane ivoirienne, le chauffeur a pris la fuite en abandonnant son véhicule. Le véhicule est une immatriculation malienne. Les recherches sont lancées pour mettre ce trafiquant hors d’état de nuire.
Dans ce climat d’insécurité le mali pourrait-il prétendre au développement tant clamé haut et fort par nos dirigeants ? L’avenir nous en édifiera.
Seydou Diarra
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