Demain matin, les étudiants de l’Institut national de formation en sciences de la santé battront le pavé pour réclamer la reprise des cours dans leur école. Ils veulent aussi que les notes de l’épreuve de synthèse de septembre dernier, retenues par les enseignants, soient publiées.
Rien ne va entre les enseignants de l’INFSS et leur direction depuis le transfert de la gestion de l’Institut au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors de la rentrée scolaire 2015-2016. Les étudiants n’arrivent plus à suivre tranquillement les cours à cause des retentions récurrentes de notes et des grèves interminables.
Pour attirer l’attention de l’opinion internationale et nationale sur la situation criarde qu’ils traversent, ils ont décidé d’organiser une marche pacifique demain vendredi 17 février. La marche ira du monument Kwamé N’Kuruma à la Cité administrative.
Selon le secrétaire général du Comité AEEM de l’institut, Ichiaka Cherif Haidara, les cours sont paralysés à l’école depuis trois semaines (1er février 2017, Ndrl) et les notes des épreuves de synthèse de septembre dernier sont toujours retenues par les enseignants qui réclament leur frais de supervision. En plus, le comité AEEM demande la reconnaissance de leur diplôme par les autorités. En effet, après l’obtention des masters ou licences à l’INFSS, les diplômés n’ont pas droit à postuler au concours de la Fonction publique.
Les enseignants réclament le même traitement que leurs collègues des facultés
« Les griefs des enseignants contre la direction et le gouvernement sont énormes et justifiés. Nos heures supplémentaires sont à 2000 F CFA contre 10 000 F CFA pour nos collègues des autres universités et instituts du ministère de l’Enseignement supérieur. Pi, nous avions demandé 15000 F CFA par jour pour les primes de supervision des stages contre 3000 F CFA actuellement, car on suit les étudiants en dehors de Bamako. Nous n’avons pas eu les 15 000 F CFA et pas les 3000 F CFA aussi », explique sous l’anonymat un enseignant de l’INFSS. Il s’insurge contre le gouvernement qui reste muet par rapport à leur problème.
Situé à N’Tomikorobougou, en Commune III du district de Bamako, l’Institut national de formation en sciences de la santé est un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) créé le 23 septembre 2004. Il comprend une école centrale à Bamako et des annexes régionales à Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti. Il compte 125 agents, dont 73 enseignants permanents, et 430 vacataires assurant les cours théoriques, les travaux dirigés, pratiques et l’encadrement des stagiaires en milieu professionnel.
La structure a la charge de la recherche et la formation initiale des professionnels compétents de la santé pour la mise en œuvre de la politique sectorielle de santé et la prise en charge optimale des problèmes sanitaires des populations. L’Institut comporte deux cycles : licence professionnelle et master en sciences de la santé.
Sory I. Konaté
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