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Leçon de géopolitique : L’Irak, victime de la stratégie guerrière de George W. Bush, des révélations, jusque-là tenues secrètes, viennent d’être diffusées à propos des premiers instants post 11 Septembre
Publié le vendredi 17 fevrier 2017  |  Infosept
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Des révélations, jusque-là tenues secrètes, viennent d’être diffusées à propos des premiers instants post 11 Septembre. Elles font cas de la décision précipitée, insensée et au mépris de la loi internationale du président américain George W. Bush de faire la guerre à l’Irak de Saddam Hussein. Même si ce dernier était à mille lieues d’être un démocrate, le pays sous sa coupe jouissait d’une relative stabilité entre ces différentes communautés, sunnites, chiites ou encore kurdes. Aujourd’hui, les conséquences de cette guerre, dénommée la troisième guerre du Golfe, sont toujours fortement présentes. L’Irak est depuis plus de 12 ans, un pays miné par la guerre contre Daech sur fond de rivalités ethniques et communautaires. A la lumière de ces révélations, le principal coupable de la chute de ce pays dans les abysses de l’enfer, n’est autre que Bush fils qui, selon des allégations, voulait juste se venger au nom de son père, lui aussi président lors de la deuxième guerre du Golfe.

Dans la soirée du 11 septembre 2001 et selon un ancien agent analyste de la CIA, Ray McGovern, le président W. Bush disait ceci : « Bon…peut-être que maintenant nous irons faire la guerre à l’Irak ». Aussitôt, dans son entourage, quelqu’un rétorqua : « Mais cela serait en violation de la loi internationale ! ». Et Bush de répondre encore plus violemment : « je m’en moque. Nous allons botter quelques….. ». Cette première révélation prouve que le président Bush avait déjà des intentions guerrières. L’attaque contre les deux tours jumelles était donc pour lui, l’excuse toute trouvée.

Les Etats-Unis n’étaient point un pays en crise. Il fallait, coûte que coûte, trouver les coupables de cet affront fait au grand peuple d’Amérique. Peu à peu, la diplomatie se dote d’une nouvelle philosophie, celle dite de l’« Axe du mal ». Selon un ancien diplomate américain, Joseph Wilson, deux jours après le 11 Septembre, alors que Bush était à Camp David entouré de ses officiers militaires, un certain M. Wolfowitz lui aurait dit que l’Irak et Saddam Hussein serait le vrai problème. Toujours selon M. Wilson, l’administration Bush aurait, sciemment, élaboré une sorte de stratégie basée sur une propagande pour vendre la guerre à un moment où la presse américaine était très réceptive, et ce peu importe ce que la Maison Blanche aurait déclaré comme effort de guerre que les Etats-Unis fourniraient pour se défendre.

Andrew Bacevich, colonel américain à la retraite, aborde dans le même sens que Wilson et apporte d’autres éclairages : « l’argument des armes à destruction massive a été, pour les gens de l’intérieur, la raison infaillible afin de compléter cette opération de vente de la guerre en Irak ».
Et voilà ce que Bush déclarait, entre autres, sur l’Irak devant le Congrès : « il s’agit d’un régime qui a quelque chose à cacher au monde civilisé. Des Etats tels que l’Irak et leurs alliés terroristes constituent un axe du mal ». Deux mois après le début de l’invasion de l’Irak, George W. Bush déclarait : « mission accomplie ». Trois ans plus tard, il admettait que Saddam Hussein n’avait pas d’armes de destruction massives.

Alors bien sûr, Saddam Hussein n’était pas un enfant de chœur. Mais la démocratie à laquelle aspirait profondément le peuple irakien dans toute sa diversité ne pouvait se réaliser avec une intervention militaire aussi fausse, barbare, sanguinaire et inhumaine que celle de Bush. L’histoire retiendra qu’une guerre dont le leitmotiv était la lutte contre le terrorisme aura été un échec total. Et, à y voir de plus près, W. Bush serait tout aussi sanguinaire que Saddam et passible, si la CPI était impartiale, devant sa Cour. Aujourd’hui encore, la chute du pays dans les ténèbres continue, avec elle un embrasement total et généralisé du Moyen Orient, avec la naissance de nouveaux conflits comme celui de Daech. On dénombre plus de 150 000 irakiens tués et plus de 4.4 millions de déplacés.

Ahmed M. Thiam
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