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Conférence d’entente nationale : Les réserves des partis politiques de l’opposition
Publié le samedi 18 fevrier 2017  |  L’Essor
Moussa
© aBamako.com par A.S
Moussa Mara préside l’ouverture de la 19è session de l’Espace d’interpellation démocratique (EID)
Bamako, le 10 décembre 2014. Le Premier ministre Moussa Mara qui a présidé l’ouverture de la 19è session de l’Espace d’interpellation démocratique au Centre international de conférences de Bamako.
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Poursuivant avec la série de consultations entamées dans le cadre des préparatifs de la Conférence d’entente nationale devant se tenir au mois de mars prochain, le président de la Commission préparatoire de l’événement, Baba Akhib Haïdara a rencontré, hier au siège du bureau du Médiateur, les partis politiques de l’opposition.

La forte délégation était conduite par l’honorable Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition. Cette rencontre, comme les précédentes, visait à recueillir les attentes des responsables des partis politiques de l’opposition sur la conférence d’entente nationale.

Au terme des échanges, le chef de file de l’opposition a lu une déclaration devant la presse. Ainsi, a expliqué Soumaila Cissé, les partis politiques de l’opposition, tout en prenant acte de l’invitation qui leur a été adressée par le président de la Commission préparatoire, ont rappelé avec insistance que : l’Accord de paix issu du processus d’Alger n’est pas un bon accord, car comportant les germes d’une partition du pays ; l’existence de l’Accord de paix ne doit nullement occulter la situation sécuritaire inquiétante dans le nord et le centre du pays ; la résolution de la crise requiert le nécessaire dialogue entre les différentes composantes de la Nation.

Selon Soumaila Cissé, l’immense campagne de sensibilisation organisée par le gouvernement autour de l’Accord, présenté comme étant le meilleur, n’a eu aucun effet bénéfique pour le pays. Malgré cette situation dramatique et préoccupante pour l’ensemble de notre peuple, a déploré l’homme politique, le président de la République a annoncé pour le mois de mars prochain, l’organisation d’une conférence d’entente nationale.

Et le chef de file de l’opposition de s’interroger en ces termes : Cette conférence peut-elle atteindre ses objectifs si des dispositifs essentiels de l’Accord ne sont pas effectifs et respectés, à savoir : la sincérité des parties, première garantie de l’aboutissement de l’Accord (article 50) ; la promotion d’une véritable réconciliation nationale (article 46).
Aussi la conférence apparaît comme une manœuvre pour faire entériner de facto l’Azawad comme une réalité socio – culturelle, dénonce la déclaration de l’opposition.
Au moment où la crise sécuritaire s’aggrave de jour en jour, où les engagements n’ont pas été tenus et où aucun délai n’est respecté, l’opposition politique émet de sérieuses réserves quant à la pertinence et à l’opportunité de l’organisation d’une telle conférence, précise la déclaration.

En outre, l’opposition politique dans son ensemble, selon son chef de file, prône la paix, la justice et rejette toute forme de violence comme moyen d’expression, condamne fermement le terrorisme sous toutes ses formes, le trafic de drogues et tous les crimes en bandes organisées dans notre pays.

L’opposition politique réaffirme que la seule solution pacifique viable et inclusive de résolution de la crise multiforme que connaît notre pays passe par la tenue d’une concertation nationale inclusive regroupant l’ensemble des forces vives de la Nation autour des problèmes institutionnels, de défense, de sécurité, de gouvernance et de développement, conclut la déclaration.

M. SIDIBÉ
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