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Art et Culture

Festival du triangle international du balafon : Ce qu’il faut savoir !
Publié le vendredi 17 fevrier 2017  |  Le Pouce
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« Conçu et initié pour être intégrateur, le triangle du balafon est parti d’une initiative des sikassois de Bamako, rassemblés au sein d l’Association pour le Développement du Cercle de Sikasso, « l’ADCS » dont le président à l’époque était Mamadou Merlin Traoré, contrôleur d’Etat, décédé ( Paix à son âme ). C’est eux qui ont initié ce qu’on a appelé le mémorial Lamissa Bengaly en hommage à celui qui avait redonné une nouvelle vie au balafon mais qui était décédé en avril 1992. En 1994, les adhérents de cette association ont décidé de lui rendre hommage. L’association a été accompagnée et soutenu financièrement par l’ancien président de la république du Mali Alpha Oumar Konaré . Les troupes invitées à l’époque, ont été approchées en accord avec les maires des villes concernées. Les troupes sont venues de Worodara au Burkina Faso et de Korhogo en Côte d’Ivoire. Baba Djourté de l’ORTM actuellement à la retraite a été envoyé dans le folona. Un certain nombre d’artistes a été contacté. Neba Solo qui était à ses débuts en 1994 fera découvrir ses talents de virtuose du balafon par le grand public. L’évènement a été filmé et publié sur la chaîne ORTM. L’évènement était devenu intégrateur.

Trois ans plus tard, à la suite du succès de ce mémorial, les précurseurs ont pensé qu’il faut créer un espace de valorisation du balafon à Sikasso . C’est comme ça que le terme festival international de balafon de Sikasso, FEBASI est né, sur proposition même de Baba Djourté. Cette appellation de festival international de balafon de Sikasso, a été voulue pour que désormais Sikasso soit le centre du rayonnement du balafon. Le mémorial aimé et apprécié a attiré la foule durant trois éditions . Et c’était le même succès.



LA RECUPERATION

Au grand étonnement des initiateurs du FEBASI et à leur insu, le gouvernement à travers le ministère de la culture a pris les choses en main avec l’appellation triangle du balafon qui s’inscrit dans la continuité. En effet, l’ADCS avait à l’époque du mémorial réuni trois pays. En 1997 avec le FEBASI, la rencontre gagnait en audience et en importance.

Le ministre feu Pascal Baba Coulibaly( Que son âme repose en paix) alors ministre de la Culture, sans informé, sans associé les initiateurs du mémorial du FEBASI, s’accapare de la chose. C’est à la grande surprise que les organisateurs de cette rencontre du donner et du recevoir, apprendront sur les ondes des radios qu’un triangle du balafon s’organise à Sikasso. Malgré l’usurpation de leurs idées, les vrais les sikassois de Bamako et du reste du pays ont sensibilisé et continué de leur mieux à accompagner ce processus intégrateur à leurs yeux.

Au tout début de cette affaire, Merlin, Karim, Kalfa, Bamoussa et autres ont voulu faire venir des troupes d’ailleurs du Mali. Cela n’a pas été facile pour des questions de finances. En effet, c’est eux-mêmes qui rassemblaient les sous. Ce n’était pas institutionnel.

L’association prendra attache avec la mairie de Sikasso afin qu’elle s’approprie en restant au centre du processus et de l’organisation. A l’époque Mamadou Koné était le premier maire de l’ère démocratique. Plusieurs missions ont été levées par la suite avec des campagnes de sensibilisation et d’information de la population. Cette population a perçu le bien fondé et la dimension culturelle de l’initiaitive.

Après un arrêt de plusieurs années, le festival international du triangle reprend à la grande satisfaction du public et surtout à la tête du conseil communal, un des initiateurs le Pr Kalfa Sanogo, nouveau maire de la commune rurale de Sikasso. La forte mobilisation de cette 8ème édition qui vient de s’achever est à son actif. Cela est inéluctable. Cette 8ème édition , premier test grandeur nature pour le locataire de l’hôtel de ville de Sikasso, était une question d’honneur pour lui et son équipe. Cela est bon à savoir par la génération montante qui piaf de savoir.

Tiémoko Traoré
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