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Nord du Mali: les autorités intérimaires installées à partir de samedi
Publié le samedi 18 fevrier 2017  |  AFP
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature du protocole d’entente pour la mise en place des autorités intérimaires
La Cérémonie de signature du protocole d’entente pour la mise en place des autorités intérimaires s`est tenue le 19 Juin 2016 au Ministère de la Réconciliation.
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Bamako - Les présidents des autorités intérimaires dans le nord du Mali prévues par l’accord de paix de 2015 ont été désignés et leur installation débutera samedi à Kidal, bastion de l’ex-rébellion, a-t-on appris vendredi auprès du ministère malien de l’Administration territoriale.

Les signataires de l’accord de paix au Mali ont établi le 10 février un nouveau calendrier prévoyant la mise en place avant la fin du mois de deux dispositions importantes de cet accord, aux échéances constamment repoussées: les "patrouilles mixtes" et les autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du Nord.

"Sur proposition du gouvernement malien, Hassan Ag Fagaga de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) a été nommé président des autorités intérimaires dans la région de Kidal" (nord-est), selon un communiqué du ministère.

M. Ag Fagaga, colonel et ex-déserteur de l’armée régulière, sera installé samedi par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation Mohamed Ag Erlaf, a-t-on appris auprès du ministère.

A Gao, c’est Djibrila Maïga, de la coalition des groupes armés pro-gouvernementaux qui a été désigné président alors qu’à Tombouctou (nord-ouest), c’est "Boubacar Ould Hamadi de la CMA qui a été choisi", selon le communiqué.

Dans les régions administratives récemment créés de Ménaka (nord-est) et de
Taoudénit, ce sont respectivement Abdoul Wahab Ag Ahmed Mohamed, du Mouvement
pour le salut de l’Azawad (MSA, issu d’une scission d’un groupe de la CMA) et
Hamoudi Sidi Ahmed Aggada, retenu par le gouvernement, qui doivent en prendre
les rênes.

La nomination de ce dernier, homme d’affaire résidant à Bamako, a néanmoins
été contestée par la branche du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) au sein de
l’ex-rébellion, ainsi que par des associations et chefs de tribus de la région
de Tombouctou.

"Le MAA rejette catégoriquement toute tentative d’imposer un président au
collège transitoire" de la région de Taoudénit, selon un communiqué de ce
groupe.

En vertu de l’accord de paix signé en mai-juin 2015, les autorités
intérimaires devront gérer ces cinq régions, en attendant l’élection par la
population d’Assemblées dotées de pouvoirs importants.

Leur mission sera notamment de préparer ces élections et de favoriser le
retour des déplacés.

La calendrier adopté la semaine dernière prévoyant la mise en place des
autorités intérimaires "du 13 au 20 février" et le lancement des patrouilles
mixtes à partir du 20 février sera respecté, a-t-on assuré au ministère.

Ces patrouilles mixtes entre militaires maliens, combattants des groupes
pro-gouvernementaux et de la CMA, sont censées préfigurer la refonte d’une
armée malienne unitaire.

L’accord vise à isoler définitivement l’ex-rébellion à dominante touareg
des jihadistes qui avaient pris en 2012 le contrôle du Nord.




sd/sst/mrb/lp
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