SociétéConférence d’entente nationale inclusive : Répliques de Dr ANASSER AG RHISSA aux critiques de Soumaïla Cissé,de Dr Soumana Sako et de l’opposition
Dr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
Lettre ouverte au Président du Mali, au Président de la conférence d’entente nationale inclusive, au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la Réconciliation au Mali, au Premier Ministre, au Ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la réforme de l’Etat, au Ministre de la réconciliation nationale, à Soumaïla Cissé, à Dr Soumana Sako, à l’opposition, au CSA, au CNCA, aux Maliens et aux Partenaires
Je suis patriote Malien, de la société civile et Président de l’ONG TILWAT International.
Ma motivation est de contribuer (1) à établir la vérité sur l’utilité de l’accord de Bamako pour les Maliens, (2) à la paix et (3) à la réconciliation au Mali.
Jean Jaurès avait dit que le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire.
En mettant en avant le Mali, prenons de la hauteur pour chercher cette vérité.
A travers la teneur des réponses de Soumaïla Cissé et Dr Soumana Sako au sage Baba Akhib HAIDARA, Médiateur de la République, Président de la conférence d’entente nationale inclusive, pour avoir invités l’opposition, le 16 février 2017, à une réunion d’informations et d’échanges sur l’organisation de la conférence d’entente nationale inclusive, ils n’ont pas pris de la hauteur.
La déclaration de l’opposition politique, suite à l’invitation qui lui a été adressée par Baba Akhib HAIDARA, Président de la conférence d’entente nationale, pour participer à cette réunion, réaffirme que la seule solution pacifique viable et inclusive de résolution de la crise multiforme que connait notre pays passe par la tenue d’une CONCERTATION NATIONALE INCLUSIVE.
Chers frères, Soumaïla Cissé, Président du parti URD et Chef de file de l’opposition Malienne, et Dr Soumana Sako, Président du parti Faso Here, nous vous remercions de votre apport à la démocratie au Mali et à la pluralité des points de vue.
La diversité contribue à la richesse.
L’essentiel, aujourd’hui, c’est :
- de prendre de la hauteur par rapport à vos critiques de l’accord de paix et de la conférence d’entente nationale et à celles de l’opposition, en mettant le Mali et l’avenir des Maliens en avant,
- de considérer le fait que le contexte a changé et que le Mali dispose, depuis plus de vingt mois, d’un accord de paix issu d’un compromis entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale,
- de considérer l’espoir qu’apporte cet accord de paix déjà signé, ET
- de s’asseoir, entre frères et sœurs Maliens, d’échanger sur les causes profondes de la crise, sur les problèmes du Mali en liaison avec la mise en œuvre de l’accord de paix et sur l’impact induit par les retards des engagements pris dans l’accord de paix, comme vous le rappelez dans votre déclaration, afin
d’apporter les solutions idoines durables :
- pour sécuriser, développer le Mali et ses institutions en s’appuyant sur la bonne gouvernance et la résilience et apporter une défendre efficace au Mali, mais aussi
- pour réconcilier les Maliens et leur apporter le bien-être dans un Mali, Un et Indivisible, sans fédération ni confédération ni partition ni indépendance d’aucune partie du Mali.
Vos critiques et celles de l’opposition concernent l’accord de paix et sa mise en œuvre, en particulier, la conférence d’entente nationale.
Mes répliques, le 31 mars 2015 et le 01 juin 2015, sur plusieurs médias (malijet, maliweb, facebook, …), aux critiques de Dr Soumana Sako sur l’accord de paix et à celles de l’opposition vont dans ce sens.
Le moment n’est-il pas inadapté sachant qu’il y a eu des tables rondes sur les préaccords d’Alger auxquelles vous n’avez pas participé et qui pouvaient être l’occasion de partager avec les Maliens vos critiques ?
En plus, en tant que responsables politiques, vous devez, en cette période trouble pour le Mali, contribuer à la paix, à la réconciliation et à la quiétude au Mali.
L’accord de Bamako met plus en avant la régionalisation au Mali et un système de gouvernance, basé sur la libre administration des régions, mettant les populations au centre du dispositif.
La paix durable s’établira par l’implication des acteurs et la confiance entre eux à travers la gouvernance participative (exigé dans le projet d’accord, dans tous les domaines y compris la sécurité, la défense et la réconciliation) et la conjonction de plusieurs éléments tels que :
– cette régionalisation et le développement équilibré qui s’appliqueront à toutes les régions mais aussi,
– les dispositions sécuritaires, de défense, de réconciliation, de justice et les actions humanitaires associées, et
– les garanties qu’apporte le dispositif de suivi-évaluation par le comité international de suivi de l’accord et l’observateur extérieur.
Au nom de la réconciliation nationale et de la paix, cet accord doit être mis en œuvre par toutes les parties prenantes sachant que, plus tard, une conférence d’entente nationale sera organisée pendant la période de transition, elle portera sur les causes profondes du conflit, les solutions idoines et la promotion de la paix et de la réconciliation nationale.
Pendant cette conférence le terme Azawad sera discuté.
Ce qui est important, aujourd’hui, c’est, indépendamment des bords politiques, de s’unir pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qui a été signé le 15 Mai 2015 à Bamako.
Vous trouverez ci-après, au point 1, les objectifs de la conférence d’entente nationale, aux points 2 et 3, mes répliques à aux critiques de Soumaïla Cissé, du Dr Soumana Sako et de l’opposition, au point 4, l’inclusivité de la conférence d’entente nationale et au point 5, la conclusion.
1. Objectifs de la conférence d’entente nationale
La conférence d’entente nationale a été retenue, par l’accord de paix, déjà signé, pour :
(1) Permettre des échanges approfondis entre Maliens sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de cet accord, comment rendre optimale l’inclusivité (utilisation d’une méthodologie inclusive pour une participation optimale de toutes les communautés Maliennes et dans toutes régions du Mali pas seulement celles du nord du Mali) et sur la validation éventuelle de l’appellation Azawad pour désigner les régions du nord du Mali,
(2) Etablir, sur une base consensuelle, une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale en vue de prendre en charge les dimensions mémorielle, identitaire et historique de la crise Malienne et de sceller l’unité nationale et l’intégrité territoriale.
Elle aboutira à une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale ET fera un inventaire des problèmes, des besoins, des revendications, des solutions et des approches à partir de ces échanges approfondis entre Maliens et d’éventuels consensus établis, sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’accord, en particulier, sur les Autorités Intérimaires, le MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination), le DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion), le Référendum sur la modification de la constitution pour prendre en compte certaines dispositions de l’accord de paix.
Elle contribuera à la cohésion nationale, à l’unité nationale, à la réconciliation mais aussi à consolider, plus tard, l’intégrité territoriale.
Il n’y aura pas une véritable réconciliation tant que les faits et les crimes commis par certains n’auront pas été reconnus par ces derniers et la justice rendue aux victimes.
Il convient, donc, que la commission vérité, justice et réconciliation travaille en synergie avec la conférence d’entente nationale.
2. Concertation nationale inclusive Versus Conférence d’entente nationale inclusive
Comme l’a proposé l’opposition, dont vous êtes Chef de file, et comme, moi aussi, je l’avais proposé avant les pourparlers d’Alger, les CONCERTATIONS NATIONALES INCLUSIVES étaient adaptées avant ces pourparlers pour avoir une position commune ou parler d’une même voix comme vous le dites mais, MAINTENANT, qu’un compromis, entre parties prenantes maliennes sous la supervision de la médiation internationale, a abouti à un accord de paix, elles ne sont plus adaptées à la situation actuelle.
Ceci à cause, entre autres, (1) de la complexité de ces concertations nationales, (2) du gâchis en ressources et en temps induit pour aboutir à l’accord de paix déjà signé et aux préparatifs pour sa mise œuvre et (3) du fait qu’on n’est pas sûr d’aboutir, à court terme et même à moyen terme, à des résultats significatifs meilleurs que l’accord de paix qui a déjà été signé.
Malgré tous ces inconvénients, vous proposez, de nouveau, la concertation nationale inclusive.
Compte-tenu de tous ces inconvénients, une CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE a été retenue par l’accord de paix, déjà signé, pour échanger sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de cet accord, comment rendre optimale l’inclusivité (utilisation d’une méthodologie inclusive pour une participation optimale de toutes les communautés Maliennes et dans toutes régions du Mali pas seulement celles du nord du Mali) et sur la validation ÉVENTUELLE de l’appellation Azawad pour désigner les régions du nord du Mali.
Ne confondons pas conférence d’entente nationale et concertation nationale que l’opposition propose à travers la concertation nationale inclusive ou l’appel du Dr Soumana Sako à << la convocation d’un Congrès Extraordinaire du Peuple malien>>, lesquels n’ont rien à voir avec la Conférence d’Entente Nationale, comme vous le dites.
La conférence d’entente nationale n’est pas un fourre-tout d’autant plus qu’on reste dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix ET, contrairement à la conférence nationale ou au congrès extraordinaire du peuple Malien proposé par Dr Soumana Sacko, elle n’a pas pour objectif de reconcevoir un autre accord de paix ni de choisir un Président de la République ni de créer une partition du pays ni une fédération ou confédération ou de rendre indépendante une partie du Mali.
3. Mes répliques aux critiques de l’opposition
Nous donnerons, d’abord, mes répliques aux critiques de Dr Soumana Sako (Président du parti Faso-Here) relatives à l’accord de paix et à la conférence d’entente nationale puis à celles de l’opposition dont le Chef de file est Soumaïla Cissé.
Pour l’opposition, et pour son Chef de file, Soumaïla Cissé, la conférence d’entente nationale apparaît comme une manœuvre pour faire entériner de facto « l’AZAWAD » comme une réalité socio-culturelle.
Nous devons savoir que le fait que la validation ÉVENTUELLE de l’appellation Azawad, pour désigner les régions du nord du Mali, fasse partie des points sur lesquels porteront les échanges entre Maliens lors de la conférence d’entente nationale, ne signifie pas que cette appellation sera OBLIGATOIREMENT validée ET, en plus, la désignation se fera DÉMOCRATIQUEMENT.
L’opposition émet des sérieuses réserves quant à la pertinence et à l’opportunité de l’organisation d’une telle conférence compte-tenu de l’aggravation de la crise sécuritaire.
Certaines raisons de cette aggravation de la crise sécuritaire sont le retard dans la mise en œuvre de l’accord de paix, en particulier, sur la mise en place du MOC via les patrouilles mixtes, des autorités intérimaires et du DDR, ET l’incompréhension des acteurs sur certains éléments de cette mise en œuvre de l’accord de paix, en particulier, sur les autorités intérimaires et l’inclusivité.
L’attentat terroriste dont a été victime le MOC de GAO a amplifié ce retard et a influé sur la confiance entre les acteurs.
La seule façon de venger les victimes et de continuer l’espoir d’une paix durable suscitée, c’est de constituer un front uni contre le terrorisme pour le contrecarrer. Les rencontres opposition-majorité-société civile auxquelles vous avez participées en sont une des manifestations.
La conférence d’entente nationale donnera l’occasion, entre autres, d’expliquer le retard, de renforcer ce front uni par l’adhésion de toutes les forces vives, de dissiper certains malentendus et de proposer des solutions adaptées à même de garantir la confiance entre les acteurs, de dynamiser le processus de mise en œuvre de l’accord et la participation à cette dernière, pour impulser le mieux vivre ensemble et la cohésion nationale, pour établir une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation et pour consolider l’unité nationale et l’intégrité territoriale.
Contrairement à ce que dit l’opposition, c’est pourquoi, il est urgent, opportun et pertinent d’organiser cette conférence d’entente nationale inclusive.
Le plus tôt sera le mieux.
Division ou partition du pays ?
Contrairement à ce que certains, comme l’opposition, pensent, la conférence d’entente nationale ne prépare pas à la partition du pays, ni au choix d’un Président du Mali, ni au fédéralisme, ni confédéralisme, ni à l’indépendance d’aucune partie du Mali.
N’acceptons pas, ce que l’opposition insinue, la division ou la partition du Mali en s’impliquant, TOUS/TOUTES, pour la mise en œuvre inclusive, stricte et franche de l’accord de paix, en particulier, l’application stricte, franche et sans complaisance de l’accord de paix et du protocole d’entente pour la mise en place des autorités intérimaires.
Ce que beaucoup de gens oublient, ce sont les ressortissants (membres de la Société civile dont des réfugiés Maliens de retour) de telle ou telle région ou de telle ou telle commune mais aussi les agents des services déconcentrés de l’État et les conseillers sortants, qui doivent faire partie des autorités intérimaires.
Ils doivent être désignés, consensuellement, par les parties prenantes Maliennes.
Comme le stipule le protocole d’entente entre parties prenantes, ce ne sont pas, comme c’était dit dans une certaine presse au début et comme vient de l’initier, le 10 février 2017, la rencontre du CSA de haut niveau avec les chefs politico-militaires, des ministres et des représentants de la médiation internationale, les membres de la CMA, de la Plateforme et du Gouvernement, qui devront faire partie de ces autorités intérimaires.
Les représentants des regroupements CMA et Plateforme seront désignés comme conseillers spéciaux auprès du Gouverneur.
La convention subsidiaire répartissant les membres des autorités intérimaires entre les parties prenantes Maliennes (Gouvernement, CMA et Plateforme) a été mise de côté au profit du protocole d’entente entre ces parties prenantes.
Le processus et le protocole d’entente ont mis tout ça au clair.
Comme c’est un membre des autorités intérimaires qui doit être choisi, consensuellement, comme Président de la région (ou du conseil régional), donc, les présidences des régions ne doivent pas être assurées par un membre des parties prenantes.
Ce qui évitera d’être juge et partie ET surtout, la partition des régions du nord du Mali, que certains craignent, entre les regroupements armés et d’auto-défense.
Evitons de générer des problèmes (1) en appliquant, scrupuleusement, le protocole d’entente stipulant que le choix des membres des autorités intérimaires doit se faire à travers un consensus entre les parties prenantes, (2) en exigeant l’inclusivité et le consensus, en effet, les regroupements armés et d’autodéfense doivent veiller à l’inclusivité des mouvements les constituant et au consensus entre eux, ET (3) en n’oubliant pas aussi d’intégrer les nouveaux mouvements armés et/ou d’autodéfense dans les deux regroupements, CMA et Plateforme.
3.1. Répliques aux critiques du Dr Soumana Sako
3.1.1. Critiques du Dr Soumana Sako liées à l’accord de paix et à la conférence d’entente nationale
Merci à l’ex Premier Ministre, Dr Soumana Sacko, Président du parti FASO-HERE, du travail d’analyse qui a conduit aux critiques relatives à l’accord d’Alger, pour la paix et la réconciliation au Mali malgré les contrevérités liées à ces critiques.
Mes répliques aux critiques du Dr Soumana Sacko sont de deux ordres :
- celles relatives à sa réponse à la lettre du Président de la conférence d’entente nationale, Baba Akhib HAIDARA, pour qu’ils s’entretiennent et échangent sur les préparatifs de cette dernière,
- celles relatives à ses critiques et à celles de l’opposition, relatives à l’accord de paix, datant du 31 mars 2015 (paraphe du préaccord d’Alger) et du 01 juin 2015 (après la signature à Bamako de l’accord d’Alger, devenu accord de Bamako).
Ces répliques sont interdépendantes car Dr Soumana Sako justifie sa réponse à la lettre de Baba Akhib HAIDARA par les critiques relatives à l’accord de paix et à la conférence d’entente nationale qui est intégrée à ce dernier.
Mes répliques ont mis en évidence des contrevérités dans leurs critiques, c’est ainsi qu’ils (Dr Soumana Sacko et l’opposition dont le Chef de file est Soumaïla Cissé) disent, à tort ou de façon partiale et biaisée, qu’il y a non appropriation nationale du processus de sortie de crise, qu’il y a démantèlement de l’Etat, dépendance vis-à-vis d’autres pays, perte de souveraineté de l’Etat, que l’accord hypothèque l’avenir du pays, qu’il y a eu une fronde contre l’accord, qu’il y a un mépris vis-à-vis du peuple Malien, que l’accord génère la partition du pays, qu’il y a violation de la constitution y compris le caractère Républicain, démocratique, laïc et unitaire de l’Etat, que la conférence d’entente nationale légitime la notion <> que l’accord définit comme une <>, pense que la réconciliation nationale ne sera pas véritable car elle consacre l’impunité et cautionne l’esclavagisme, le féodalisme, le racisme et l’obscurantisme, ...
3.1.2. Ne pas parler de Fronde contre l’accord de paix et de Mépris vis-à-vis du peuple Malien
Malgré le fait que vous ayez fait des critiques avant et après la signature de cet accord, est-ce normal de parler de fronde contre l’accord alors même que :
– certains hommes politiques de l’opposition, dont Soumaïla Cissé, Tiébilé Dramé et Amadou Koïta, étaient présents à la cérémonie de la signature historique de cet accord, le 15 Mai 2015, à Bamako,
– toutes les parties prenantes Maliennes (la partie gouvernementale, la plateforme et la coordination) aux pourparlers d’Alger ont paraphé l’accord, ce qui signifie leur adhésion au projet d’accord d’Alger,
– deux des groupes de la CMA (coordination des mouvements de l’azawad) ont participé à cette cérémonie de signature et ont signé l’accord,
– dans les régions, en particulier, à GAO, Tombouctou, Sikasso, Ségou et Mopti, les Maliens ont manifesté leurs soutiens de diverses façons (meeting, marches, ateliers, manifestations culturelles et sportives, …),
– les Maliens ont montré massivement leur support à cet accord à travers la grande manifestation du 26 Mai 2015, à Bamako, à laquelle j’ai participé, qui a eu lieu aussi dans certaines régions.
– la communauté internationale s’est mobilisée pour supporter cet accord qui a été conçu sous sa supervision et qui fait partie de son comité de suivi-évaluation : ce qui est inédit.
Devant cette impressionnante mobilisation, nationale et internationale, autour de cet accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qu’appelez-vous, alors, fronde contre l’accord ?
Comment votre chargée de communication, Mme Mariam Sacko, peut-t-elle parler de mépris vis-à-vis du peuple Malien avec une telle mobilisation pour le support de l’accord d’Alger ?
Compte-tenu de la grande mobilisation autour de l’accord d’Alger, pourquoi généraliser en parlant de mépris du peuple vis-à-vis de l’accord, comme elle le fait, et parler de fronde, contre l’accord comme le faites, alors que le peuple Malien ne souhaite que la paix, la réconciliation et la quiétude ?
Le moment n’est-il pas inadapté sachant qu’il y a eu des tables rondes sur les préaccords d’Alger auxquelles vous n’avez pas participé et qui pouvaient être l’occasion de partager avec les Maliens vos critiques ?
3.1.3. Contribuer à la paix, à la réconciliation et à la quiétude au Mali et refonder l’avenir
En tant que responsables politiques, vous devez, en cette période trouble pour le Mali, contribuer à la paix, à la réconciliation et à la quiétude au Mali.
Allez-vous y arriver en émettant des critiques acerbes, à un moment inadapté, contre l’accord d’Alger, déjà signé par la majorité des parties prenantes Maliennes aux processus d’Alger et supporté par la majorité des Maliens et des partenaires et qui a l’avantage d’être porteur d’espoir pour les Maliens ?
Je ne crois pas.
La seule attitude pour aller dans ce sens, c’est de prendre de la hauteur, de mettre en avant le Mali et de considérer l’espoir à travers la paix, la réconciliation, la quiétude, le développement durable des régions et pour l’avenir du Mali, Un et Indivisible sans fédération, qu’apporte cet accord.
Comment faut-il y contribuer ?
Pas à travers des meetings, dont vous parlez, pour dénoncer, comme vous le dites, l’accord qui hypothèque l’avenir du pays ?
Sachez que, contrairement à ce que vous dites, une des pertinences de cet accord d’Alger, est de donner la possibilité de refonder, TOUS, ENSEMBLE, indépendamment des bords politiques, l’avenir du Mali.
Cher frère, Dr Soumana Sacko, on attend plutôt votre contribution à cette refondation patriotique et collective du Mali pour un avenir radieux et pour le bien-être de tous.
3.1.4. Revenir sur votre position en participant à la conférence d’entente nationale
Dr Soumana Sacko dit être disponible pour rechercher les voies et moyens, avec toutes les forces démocratiques, Républicaines, patriotiques et progressistes, pour aboutir aux objectifs de renforcement durable de l’unité nationale, de restauration complète et définitive de l’intégrité territoriale et de refondation globale de l’Etat au service de la justice sociale et du plein épanouissement de toutes les couches et de toutes les régions du Mali.
Mettant le Mali et les préoccupations des Maliens en avant, la conférence d’entente nationale est ouverte à tous les Maliens de toutes les régions et de toutes les communes du Mali.
Pour quelqu’un qui aime le Mali, qui dit s’intéresser aux préoccupations et à l’avenir des Maliens, c’est l’espace de rendez-vous de toutes les forces vives Maliennes qui aurait permis au Dr Soumana Sacko de les rencontrer, d’expliquer ses critiques et de proposer des solutions idoines pour atteindre les objectifs souhaités.
Nous respectons son choix de ne pas participer à la conférence d’entente nationale mais c’est dommage de rater une telle opportunité.
Pour le Mali et l’avenir des Maliens, auxquels il tient, nous souhaitons qu’il reconsidère sa position.
3.2. Mes répliques aux critiques de l’opposition
Vous trouverez ci-dessous le lien entre l’accord d’Alger et la constitution Malienne et mes répliques aux critiques de Soumaïla Cissé, Dr Soumana Sako et à celles de l’opposition, relatives à l’accord d’Alger pour la paix et pour la réconciliation au Mali :
4. Inclusivité : Intégrer tous les Maliens non terroristes
Comme l’a dit Baba Akhib HAIDARA, Médiateur de la République, Président du comité préparatoire de la conférence d’entente nationale, l’inclusivité est essentielle.
Sachez qu’une méthodologie inclusive sera utilisée.
En tant qu’Expert Consultant retenu par le Médiateur de la République, Président du comité préparatoire de la conférence d’entente nationale, pour contribuer aux termes de référence de cette dernière et pour proposer une méthodologie inclusive pour cette conférence d’entente nationale, je lui ai déjà proposé une telle méthodologie.
Toutes les forces vives de la nation sont invitées à y prendre part, en particulier, celles de l’opposition, des régions et des communes du Mali incluant les populations de base et/ou leurs représentants.
La conférence d’entente nationale utilise une méthodologie inclusive qui décentralisera le dialogue inclusif dans les régions et dans les communes au plus près des populations qui pourront y participer ou se faire représenter.
Une organisation stricte dans chaque région doit être mise en œuvre avec des synchronisations régulières avec les autres niveaux (local, régional, national, international).
La Conférence d’entente nationale aura des ramifications régionales. Ainsi, elle améliorera la représentativité et apportera plus d’inclusivité.
Ses ramifications régionales pourront être opérationnalisées, en parallèle, sous forme de consultations ou de conférences de compromis afin d’intégrer les préoccupations, en liaison avec l’accord de paix, de tous les acteurs et de toutes les communautés de ces régions.
Par la suite, il faudrait fédérer les consensus issus des différentes régions.
Tous les Maliens et toutes les forces vives seront sollicités comme vous l’avez été à travers la lettre qui vous a été envoyée par le Président de la conférence d’entente nationale.
Tous ces acteurs devront aussi s’approcher du comité de préparation de cette conférence d’entente nationale pour prendre part à cette dernière.
Le souhait du comité d’organisation de cette conférence, c’est l’intégration de tous les acteurs Maliens qui ont envi d’apporter quelque chose dans la mise en œuvre de l’accord de paix ou de partager, avec tous les participants, l’analyse des causes profondes de la crise et les solutions idoines à y apporter en liaison avec l’accord de paix.
Participez, Participons à cette conférence d’entente nationale, parlez-en autour de vous et parlons-en autour de nous, pour une intégration et une participation massives de TOUS les Maliens, de TOUTES les Maliennes et des représentants (tes) de TOUTES les communautés de TOUTES les régions du Mali, pas seulement celles du nord du Mali.
LA MISE EN ŒUVRE STRICTE, FRANCHE ET SANS COMPLAISANCE DE L’ACCORD DE PAIX ET CETTE CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE INCLUSIVE NOUS RAPPROCHERONT LES UNS DES AUTRES ET FACILITERONT LA RÉCONCILIATION NATIONALE.
Encore une fois, au nom de la réconciliation nationale et de la paix, cet accord doit être mis en œuvre par toutes les parties prenantes et tous les acteurs doivent y contribuer et, plus tard, une conférence d’entente nationale sera organisée, elle portera sur les causes profondes du conflit, les solutions idoines et la promotion de la paix et de la réconciliation nationale.
Pendant cette conférence le terme Azawad sera discuté.
Ce qui est important, aujourd’hui, c’est, indépendamment des bords politiques, de s’unir autour de la conférence d’entente nationale inclusive pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qui a été signé le 15 Mai 2015 à Bamako.
Aucun Malien, non terroriste, ne doit être mis de côté.
Tout en évitant les terroristes à travers une identification précise et sérieuse impliquant les populations, n’oublions pas d’intégrer, dans le processus DDR et dans la conférence d’entente nationale, avec des précautions idoines (surveillance juridique si nécessaire), les djihadistes Maliens repentis sérieusement.
J’ai déjà fait une proposition dans ce sens, sous forme de plusieurs lettres ouvertes, au Président du Mali, aux Maliens et aux Partenaires.
5. Conclusion
Mettant le Mali et les préoccupations des Maliens en avant, la conférence d’entente nationale est ouverte à tous les Maliens de toutes les régions et de toutes les communes du Mali.
Sachant que vous aimez le Mali et vous vous intéressez aux préoccupations et à l’avenir des Maliens, c’est l’espace de rendez-vous de toutes les forces vives Maliennes qui vous permettra de les rencontrer, de leur expliquer votre vision en liaison avec la mise en œuvre de l’accord de paix et de proposer des solutions idoines aux problèmes institutionnels, de défense, de sécurité, de gouvernance, de réconciliation et de développement.
Impliquons-nous, Unissons-nous et Participons, TOUS/TOUTES, indépendamment des bords politiques et des parties, à la mise en œuvre, INCLUSIVE, STRICTE, FRANCHE ET SANS COMPLAISANCE, de l’accord de paix, en particulier, à la mise en place des autorités intérimaires et à l’opérationnalisation de la conférence d’entente nationale inclusive, elle nous unira et nous réconciliera dans un Mali, Un et Indivisible, sans fédération ni confédération ni indépendance d’aucune de ses parties.
Je sais que les Maliens pourront compter sur votre participation et celle de toute l’opposition à cette conférence d’entente nationale comme l’avait fait Soumaïla Cissé pendant la cérémonie de signature de l’accord de paix.
Les Maliens s’en souviendront, faites-le pour le Mali et pour le bonheur des Maliens.
6. Contact
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
Expert Consultant de la conférence d’entente nationale
Président de l’ONG TILWAT International
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
TEL 00223 95 58 48 97