Au Mali, cela fait un mois jour pour jour que le camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) a été attaqué à la voiture piégée, faisant 60 morts. Ce dispositif, prévu dans l'accord de paix, doit faire évoluer ensemble les combattants issus des groupes armés signataires et les forces armées maliennes.
Après l'attentat qui a dévasté le MOC de Gao, le camp est désormais lourdement protégé. Plusieurs véhicules blindés de l'ONU sont stationnés à l'extérieur et d'épais sacs de sable ont été empilés sur 10 mètres de haut.
Le commandant de bataillon, Moussa Najim, raconte : « La voiture piégée avec le kamikaze est arrivée là. On n’a pas eu le temps de réagir. Alors maintenant on a renforcé les défenses un peu partout, on va reprendre le travail en reconstituant nos effectifs progressivement. »
Plus que 400 hommes opérationnels
Les soldats du MOC ont déjà repris les patrouilles, en collaboration avec l'ONU et les forces françaises Barkhane. Bien conscients que l'espoir de paix qu'ils incarnent peut déranger.
« J’ai vu des morts, j’ai vu des blessés… On s’attendait à ça, raconte un combattant issu de la Coordination de l’Azawad. Il y a beaucoup de gens qui sont contre avoir la paix ici. Il y a des gens, des trafiquants de drogue qui sont contre, d’autres personnes aussi parce qu’ils ont dans leur intérêt de ne toujours pas avoir de sécurité ici. »... suite de l'article sur RFI