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Kidal : report de l’installation de l’autorité intérimaire
Publié le samedi 18 fevrier 2017  |  Studio Tamani
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© aBamako.com par A S
Session du Comité de suivi de l’Accord
Bamako, le 10 février une session du Comité de suivi de l’Accord a eu lieu au CICB
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Nouveau rebondissement dans la mise en place des autorités intérimaires malgré les engagements entre les groupes armés lors de la réunion de haut niveau, il y a quelques jours à Bamako. L'installation du président de l'autorité intérimaire à Kidal a été annulée par la CMA qui refuse la désignation d'un gouverneur soutenu par la Plateforme. L'installation du président de l'autorité intérimaire était pourtant très attendue comme un signe de la reprise de la dynamique de l'Accord de paix en panne depuis son adoption à Alger.

L’événement avait mobilisé à Bamako une délégation d'ambassadeurs, de représentants des Nations unies et de la communauté internationale. Alors qu'ils étaient sur le point d'embarquer dans leur avion pour Kidal, le vol a été annulé à la dernière minute. Selon France 24, un drapeau du Mali avait même été rangé dans les soutes de l'appareil. La délégation a tenu une réunion de crise à l'aéroport et a prévu une rencontre dans l'après midi avec la CMA et la Plateforme.
Des membres de la médiation internationale qui devaient faire le déplacement ont déploré l'attitude de la CMA. Selon eux, cette annulation est un signe extrêmement négatif.
L’investiture de Hassan Ag Fagaga, membre de la CMA, désigné mercredi 15 février unanimement par les membres signataires de l’Accord d’Alger ne semblait être qu'une formalité. Mais un décret du conseil des ministres, publié tard vendredi soir, a changé la donne. Le gouvernement, sous la pression de la Plateforme, a également nommé un nouveau gouverneur pour Kidal, Sidi Mohamed Ag Ichrach. Cette décision a provoqué le blocage de la CMA qui a décidé de boycotter l'investiture de ce matin.

Selon les autorités du pays, « par souci d'apaisement, le gouvernement malien a décidé de reporter les cérémonies d'installation des autorités intérimaires dans les régions du Nord ». La déclaration a été faite ce matin par une source au ministère malien de l'Administration territoriale citée par l'AFP.

Pour les responsables de la Coordination des Mouvements de l'Azawad, c'est la nomination de dernière minute du gouverneur de Kidal qui justifie le report de la mise en place de l'autorité intérimaire. La CMA estime que cette décision du gouvernement a été influencée par des parties prenantes à l'accord de paix.
Ilad Ag Mohamed, porte parole de la CMA est joint au téléphone par Idrissa Sako :
«C'est vraiment la désolation totale à Kidal. Les gens étaient prêts pour une fête, au lancement des autorités intérimaires. Tout était fin prêt, et on apprend des décisions qui ne sont pas de nature à faciliter ça ».
Quelles sont ces décisions?
« Au fait, la délégation qui devait se rendre à Kidal était prête, elle devrait être à l'aéroport très tôt. Et tard dans la nuit, on apprend qu'il y a une nomination de gouverneur à Kidal. Bon les gens ne comprenaient pas ça parce que le chronogramme était déjà bien calé. Cela a un peu semé la confusion surtout du côté de la CMA ».
Donc c'est la nomination du gouverneur de Kidal qui est à l'origine du report de la mise en place de l'autorité intérimaire?
« Nous, par principe, on se mêle pas de la nomination des représentants de l’État, mais on a compris que là, c'est des décisions qui sont influencées par des parties à l'accord, ce n’était pas un principe convenu ».

Le report de l'installation de l'autorité intérimaire a gâché la fête que tout Kidal attendait, selon un habitant de la ville. Pour lui, cette action a freiné un élan qui était bien parti, il y a de cela 2 jours.
Idrissa Sako a joint au téléphone un habitant de Kidal qui a requis l'anonymat :
«Kidal a été surprise par cette action qui a freiné ou qui a mis fin à un élan qui était bien parti, il y a de cela 2 jours. Il y avait une mobilisation qui était en train de se faire, je crois que c'était pour accueillir la délégation conduite par le ministre de l'Administration territoriale. Mais ce qui a surtout fâché, c'est que le gouverneur qui doit partir était en train de préparer les gens ici. Avec lui, les gens se comprenaient. Donc il fallait simplement laisser l'événement se passer et ensuite que l’État dispose de ses agents comme il veut».

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