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Report de la mise en place des autorités intérimaires, les parties se rejettent la responsabilité
Publié le dimanche 19 fevrier 2017  |  Studio Tamani
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
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La mise en place des autorités intérimaires dans le Nord du pays qui devait commencer hier par Kidal, a été reportée. La CMA a refusé que cette installation soit effective à cause de la désignation d'un gouverneur pour Kidal soutenu par la Plateforme. De leur côté, les autorités du pays estiment que c'est « par souci d'apaisement » que le gouvernement malien a décidé de reporter ces installations.Hier après-midi des rencontres informelles se sont tenues à Bamako pour trouver des solutions à cette situation.

Les responsables de la CMA appellent les différentes parties signataires de l'accord à respecter leurs engagements. Ilad Ag Mohamed, porte-parole de la CMA est joint par Moumine Sindébou : «La CMA, à priori, n'avait pas de revendications principales en ce sens qu'on avait fait le programme pour l'installation des autorités intérimaires. C'était un consensus entre toutes les parties. Et à la dernière minute, on nomme un Gouverneur. Donc forcément les cartes doivent être revues. Aujourd'hui, il faut discuter et comprendre pourquoi cela est arrivé. Et puis, s'il y a des propositions, qu'on nous demande de faire d'autres propositions relatives à la nomination des gouverneurs. On va le faire. Désormais, quand il y a des engagements, il faut les respecter. Il faudrait éviter de prendre des décisions qui sont de nature chaque fois à nous ramener à la case de départ. Il faut toujours éviter des reports et essayer de poser des actes qui nous permettent d'avancer véritablement. Donc un report ne peut qu'être regrettable».

La Plateforme accuse la CMA de retarder le processus de paix avec le report de l'installation des autorités intérimaires. Ses responsables se disent convaincus que la mise en place des autorités intérimaires peut accélérer le processus d'instauration de la paix et de la stabilité dans le pays.
Mohamed Ould Mataly, un des responsables de la Plateforme, est au micro de Idrissa Sako :
«Cette question actuelle est de la responsabilité de la CMA parce que quand il y a eu la rencontre à haut niveau, c'est-à-dire au niveau ministériel, on s'était bien compris sur la mise en place des autorités intérimaires dans les cinq régions. Cela a été concrétisé, il y a deux jours. Et normalement, notre équipe était au rendez-vous hier pour être à Kidal. Mais, c'est la CMA qui était absente. Donc la responsabilité incombe à la CMA».
Aujourd'hui quelle est votre position en tant que Plateforme?
«Nous sommes toujours dans l'entente, on s'est tous mis d'accord en présence de la communauté internationale et du gouvernement et on attend l'application. Nous espérons que la sagesse sera au-dessus de la mêlée. La CMA et la communauté internationale se sont rencontrées hier, mais nous, on n'était pas concerné».

Des observateurs estiment que le gouvernement en nommant un nouveau gouverneur à Kidal voulait procéder à un équilibrisme, qui a été mal perçu par la CMA. Toutefois selon eux, le report de la mise en place de l'autorité intérimaire ne remet pas en cause le processus, mais constitue un retard.
Serge Daniel, journaliste-écrivain est joint au téléphone par Idrissa Sako:
« A Kidal, le gouvernement a manqué un peu de tact. C'est-à-dire que, les autorités intérimaires devraient être mises en place, le jour, la date et l'heure étaient fixés mais le problème est que le Gouvernement a nommé un autre Gouverneur. En fait, c'est un équilibre que le Gouvernement voulait à Kidal. Le Gouverneur nommé était Imghad, qui est donc proche du Gatia. Alors, puisque le président de l'autorité intérimaire Fagaga est proche de groupe de mouvements rebelles de Kidal, donc, on voulait faire une espèce ou un genre d'équilibre. Il fallait peut-être attendre à Kidal l'installation de l'autorité intérimaire. Donc, c'est un couac. Mais, il y a des contestations comme vous le savez à Taoudenit et à Tombouctou».
Est-ce que cela ne compromet pas dangereusement la mise en œuvre du processus ?
«Ce n'est pas la première fois. Certes, l'application de l'accord est en panne. Maintenant, il faut « rechemiser » l'accord pour que le moteur démarre. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis plutôt optimiste. Je pense qu'il va y avoir un retard de quelques semaines, mais tout cela va s'arranger et le processus continuera ».

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