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Le Ministre Boubou Cissé au 5ième numéro de l’émission "les Décideurs" de renouveau télévision: «Ce n’est pas mon rôle de jeter l’effort fait par le contribuable malien par la fenêtre ».
Publié le lundi 20 fevrier 2017  |  Infosept
Industrie
© aBamako.com par A.S
Industrie textile : La seconde vie de FITINA
Bamako, le 18 décembre 2013 (Banankoro). L’unité industrielle Fils et tissus naturels d’Afrique (Fitina.sa) a reçu mercredi après-midi la visite du ministre de l’Industrie et des Mines, le Dr Boubou Cissé. La délégation ministérielle a été reçue par les responsables de l’usine qui lui ont expliqué les différentes péripéties qu’a traversées l’entreprise depuis son arrêt en 2006 et son redémarrage en mai 2011.
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Le ministre de l’Economie et des Finances, le Dr. Boubou Cissé, était l’invité du 5ième numéro de l’émission mensuelle «Les décideurs» de la chaine Renouveau Télévision. L’enregistrement de cette émission, dirigée par Alexis Kalambry, a lieu le samedi 18 février 2017 dans la salle de conférences de DFA Communication. Durant une cinquantaine de minutes, le ministre Boubou Cissé a, à travers les questions d’Alexis Kalambry, passé aux peignes fins la situation économique du pays. Comment se porte l’économie malienne? Comment elle se comporte ? Quelle est la vision des autorités sur le plan économique ?

A la première question de savoir comment se porte l’économie malienne, le ministre répondra qu’elle se porte «relativement bien au regard de la crise sécuritaire qui frappe notre pays depuis 2012». Pour le ministre Cissé, malgré cette crise, l’économie malienne a montré des signes de résilience avec des résultats macro-économiques jugés solides par les chiffres et l’appréciation des experts et autres partenaires internationaux.

Il indiquera que le Mali n’est pas excessivement endetté, dans la mesure où le pays est à environ 30% de sa richesse nationale alors que pour les normes communautaires cette marge peut aller jusqu’à 60%. Cette relative situation macro-économique ne doit pas occulter celle de la micro-économie qui préoccupe les maliens. Le ministre a au passage indiqué que ce sont les secteurs primaires et tertiaires qui soutiennent l’économie du Mali, à savoir l’Agriculture et les Services.

Parlant du budget 2017 de l’Etat, le premier responsable de la Caisse du Mali indiquera qu’il reste d’abord un budget de développement. Mais, malheureusement, pour le ministre, le contexte national et même international fait qu’il est difficile de dissocier le développement avec la sécurité. Comme pour dire qu’une part importante est allouée à la défense et à la sécurité.
En ce qui concerne l’incidence de la crise sur l’économie malienne, le ministre Cissé dira qu’elle est réelle sur les secteurs comme le tourisme et l’hôtellerie. Car, dit-il, «avant la crise de 2012, ces secteurs apportaient près de 17% à l’économie malienne. Aujourd’hui, on n’est pas à zéro mais l’apport reste très marginal ».

A la question de savoir si l’Etat malien refuse de payer des dettes comme on l’entend très souvent, le ministre répondra «on n’a pas d’arriérés de dette extérieur ni intérieure ». Sur les 2800 milliards de FCFA de dette, 70% représente la dette intérieure. Le Mali reste pour le ministre, un bon payeur. «Sur une facture de 8 milliards de FCFA qui m’a été présentée nous avons payé 500 millions qui méritait d’être payée avec leurs pièces justificatives dûment remplies. Les autres, les 7 milliards de FCFA, nous nous sommes rendu compte que 80% des dettes était déjà payée » a laissé entendre le ministre.

Pour le reste, le ministre soulignera qu’une grande partie de ces dettes était fausse. « On m’a chargé de gérer de la manière la plus efficace possible les deniers publics du pays. Alors, ce n’est pas mon rôle de jeter l’effort fait par le contribuable malien par la fenêtre» dit-il, avant d’avouer que «toute dette intérieure justifiée et qui remplie les conditions de remboursement sera remboursé au dernier centime».

Il importe de retenir que plusieurs autres aspects de la situation économique du pays ont été abordés au cours de cette émission. Il s’agit, entre autres, de la Centrale d’achat et l’incidence financière sur le budget des différentes revendications syndicales. Ainsi, parlant du cas de la grève des magistrats, le ministre dira que l’accord signé avec ces derniers aura une incidence financière de plus de 3 milliards de FCFA par mois sur le budget national.

Dieudonné Tembely
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