Par l’entremise de son secrétaire général, Issa Sékou Sidibé, la Section Syndicale de la Justice a déposé depuis le 09 février 2017 sur la table du ministre du Travail, de la Fonction Publique, des Réformes de l’Etat et des Relations avec les Institutions un préavis de grève pour le 27 et 28 février 2017 en cas de désaccord sur les points de leur cahier de revendications.
Dans cette lettre de préavis de grève, le syndicat de la justice justifie sa démarche par le non satisfaction de ses revendications inscrites dans les relevés de conclusions issues du dialogue national signés par le Ministre de la Justice et des Droits de l’homme. Ces revendications se résument essentiellement en sept (7) points essentiels. Notamment, l’octroi d’une indemnité de participation à la judicature aux travailleurs affiliés à la Section syndicale de la Justice ; la création d’une Direction des Ressources Humaines (DRH) conformément aux dispositions de l’Ordonnance n° 09-009/P-RM du 4 mars 2009 et l’adoption des textes portant création des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation. Ce n’est pas tout, dans la même correspondance, la section syndicale de la justice sollicite entre autres, l’octroi d’un crédit de fonctionnement à travers la création d’une ligne budgétaire en faveur des Services Sociaux Spécialisés des tribunaux et des établissements pénitentiaires, la création d’un corps spécialisé au sein de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education surveillée.
Sur ce dernier point, les syndicalistes du secteur de la justice précise que la création de ce corps spécial, est prévue par l’article 20 de la Loi n° 01/003 du 27 février 2001 portant régime pénitentiaire, sous forme de statut à l’instar des autres catégories de personnel de la justice, afin d’éviter toute discrimination et la marginalisation d’un quelconque corps de cette Administration. « il est indispensable que le Ministère de la Justice élabore un statut particulier pour le personnel spécialisé (éducateurs psychopédagogues, personnel médical, Assistant social, etc.) » demandent-ils.
Quant aux deux autres points qui complètent le cahier de doléances de la SSJ, ils sont relatifs à : l’octroi d’une indemnité de sujétion (pour la garde) au personnel de santé ainsi qu’aux Archivistes et Bibliothécaires servant dans les établissements pénitentiaires et la mise en œuvre diligente du Protocole d’Accord des négociations entre le Gouvernement et la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) signé le 21 août 2015.
A défaut de la satisfaction de ces points, la section syndicale de la Justice est décidé a observé un arrêt de travail de 48 heures, les 27 et 28 février prochains.
A signaler que la section syndicale de la Justice est celle qui enregistre le plus grand nombre des travailleurs du secteur de la justice. Excepté les magistrats, les greffiers et les surveillants de prisons tous les autres employés du secteur de la Justice y militent. Notamment, les travailleurs sociaux, les agents de santé, les bibliothécaires, les archivistes, les secrétaires, les plantons, les financiers, les statisticiens, les planificateurs…Un autre pain sur la planche du ministre de la Justice !