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TABITAL PULAAKU MALI : Peul ne signifie pas terroriste !
Publié le lundi 20 fevrier 2017  |  Le Zenith Bale
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Suite à une confusion, les attaques contre les villages peuls dans le cercle de Macina par des milices se sont multipliées au cours de ce mois. Afin de faire la part des choses, l'Association des amis de la culture peule (TABITAL PULAAKU) se lève contre l'amalgame. Elle organise une journée d'informations à la maison de la presse de Bamako, ce samedi 18 février.
Les derniers événements qui se sont déroulés dans la zone ont semé le deuil, provoqué des larmes et le désespoir en "pays peul", au sein de la communauté culturelle peule. A savoir, le ratissage du village de Dialloubé, commune rurale du même nom et la barbarie de Ké-Macina, effectué dans la semaine du 06 février. Dans le cercle de Macina, l'attaque d'une milice "DONSO " qui s'est soldée par des dizaines de morts dans les villages de Diawaribougou, Toundé et Tyaguel. A déploré dans son discours M. Abdoul Aziz DIALLO, le Président de l'Association TABITAL PULAAKO National.
Face à ces actes, TABITAL PULAAKU invite le gouvernement à procéder à la dislocation de toutes les milices et à la récupération de toutes les armes illégalement détenues dans la région de Mopti dans un délai maximum d'un mois et à juger les présumés assassins de Djoura et diligenter l'enquête pour les événements de Ké-Macina.
Pour le président de l'association TABITAL PULAAKU, la création hypothétique du Front de libération de Macina de Hamadoun Kouffa est la cause majeure qui a cultivé l'amalgame : "tout peul est partisan de Hamadoun Kouffa, tout peul est djihadiste, tout peul est terroriste".
Ainsi, dit-il, des dizaines de jeunes bergers, des notabilités de la religion musulmane sont taxés de djihadistes, en accointance, voire à la solde du flamboyant prêcheur. Ils seront arrêtés, torturés et envoyés en prison à Sévaré, à Douentza, à Ténenkou, à Niono, au Camp I de la gendarmerie ou à la prison centrale de Bamako.
L'association s'insurge contre l'amalgame créé et entretenu qui fait de tout peul un terroriste et déplore l'arrestation arbitraire de personnes innocentes comme ce fut le cas à Dialloubé où des malades venus se soigner au dispensaire ont été violemment arrêtés, conduits en prison à Bamako.
Pour l'occasion, la salle de conférence de la maison de presse était pleine à refuser du monde. Les peuls sont venus de partout. Au présidium, on pouvait voir à la première rangée M. Abdoul Aziz DIALLO, le Président de l'Association TABITAL PULAAKO National. A ses côtés, M. Abdoulaye DICKO 1ervice président de l'Association TABITAL PULAAKO National, M. Boubacar CISSE homme de culture, honorable Idrissa Allaye SANKARE et madame HAÏDARA Aminata DICKO présidente du Collectif des Associations de la jeunesse pulaaku et sympathisants. Deux autres rangées de chaises occupées par des personnalités bouclaient le présidium.
La journée commence par une récitation de la FATIYA. Après la FATIYA, M. Abdoul Aziz DIALLO, le président de l'Association TABITAL PULAAKO National, prend le premier la parole. Au début de son exposé liminaire, il dresse un tableau du déplacement de la zone de la crise, du nord vers le centre. Pour cela, il dira que "si de 2012 à 2014 les effets de la crise étaient plus intenses dans les régions de Gao, Kidal et Tombouctou, il apparait nettement que la région de Ségou et celle de Mopti ont progressivement pris le relais avec une recrudescence inégalée de l'insécurité ". Ensuite, il dénonce les assassinats, les enlèvements et les disparitions dans les zones telles que : le Nampalaari et le Kurmari dans la région de Ségou, le Kaareeri, le Haayre et la partie du delta intérieur du Niger comprise entre Ké-Macina et Youwarou, qu'il qualifie d'espaces non droit.
"Le Mali se trouve actuellement dans un complot composé en trois plans : A, B et C. D'abord, il y a eu un plan A (qui consistait à créer un amalgame à savoir que touarèg égal rebelle), ensuite un plan B (le terrorisme) et maintenant c'est le plan C (il instrumentalise l'ethnie peule. Ensuite il crée une guerre ethnique entre les deux plus grandes ethnies au Mali : Bamabara et Peule)", souligne dans son intervention, Mahmoud DICKO, le président du Haut Conseil Islamique du Mali. Il termine ses propos en invitant les uns et les autres à garder la vigilance.
Sory Ibrahim TRAORE
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