Attendue par la classe politique dans son entièreté, la date des régionales pour l’élection du maire du district de Bamako a été rendue publique suite à la rencontre entre le ministre AG Erlaf chargé de l’administration territoriale, de la décentralisation et des réformes de l’état et les représentants des partis politiques. Désormais le 9 Juillet figure en bonne place dans les agendas des différents état- majors politiques. Qui sera le prochain maire du district de Bamako ? Votre hebdomadaire tente ici de dresser le portrait robot du nouveau patron de l’hôtel de ville.
Les dernières élections municipales organisées le 20 novembre 2017 ont permis aux partis politiques de faire un jaugeage de leur poids réel sur l’échiquier politique. La dernière échéance attendue avant les présidentielles de 2018 sera les élections couplées (régionales et référendaires). L’enjeu pour les régionales est de taille, dans la mesure où le poste de maire du district est stratégique d’où la convoitise par presque tous les grands partis politiques.
A l’image des municipales, les régionales demandent exigent un certain nombre de considération pour pouvoir gagner le scrutin. Les différents partis ou listes de partis doivent mettre au devant un certain nombre de critères pour pouvoir choisir leur porte étendard dans la fratricide lutte pour le contrôle de la mairie du district qui sera un atout majeur pour l’élection présidentielle à venir.
Pour ce faire, nous avons approché certaines personnes (anciens maires, agents des collectivités, responsables politiques et administratifs et surtout société civile). Après ces fructueux échanges nous dressons ici le portrait robot du futur maire de la ville des 3 caïmans : Le futur maire de Bamako doit être un cadre supérieur, ce qui lui permettra d’éviter des pièges dans le cadre de sa gestion.
Il doit aussi jouir de toutes ses capacités au niveau de la justice (en terme clair, il ne doit pas trainer de casseroles derrières lui, au risque de ne freiner son travail). En plus, il doit avoir une forte assise financière pour ne pas céder à la tentation. Pour rappel, le budget 2017 du district de Bamako est d’environ 40 milliards de francs cfa.
Ce n’est pas tout, le futur patron de l’hôtel de ville doit avoir une riche expérience dans la gestion des municipalités. Il va de soit que le maire du district soit aussi natif de Bamako pour faciliter la collaboration avec les familles fondatrices de Bamako. Le futur édile de Bamako ne doit souffrir d’aucune intégrité morale et doit être moralement fort pour recadrer la gestion foncière actuelle qui fait partie des points noirs de la gestion de l’actuel maire du district.
Le futur maire de la capitale doit aussi être de la majorité présidentielle et même avoir l’onction du président IBK. Rappelons que depuis l’avènement de la démocratie multipartite dans notre pays en 1991, l’hôtel de ville est contrôlé par l’ADEMA- PASJ. L’actuel maire Adama SANGARE a remplacé feu Moussa Badoulaye TRAORE qui aussi, avait remplacé Ibrahima N’DIAYE dit Iba. Les ruchers parviendront- ils à garder la mairie ? La réponse est fortement attendue le 9 juillet prochain.