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Mali : l’action militaire française inquiète une famille d’otage
Publié le samedi 2 mars 2013  |  Le Parisien


© AFP par DR
Crise malienne : rassemblement en soutien aux otages français aux mains d’Aqmi
Samedi 02 mars 2013. Nantes. René Robert, grand-père maternel de Pierre Legrand, un des quatre otages français aux mains d’Aqmi, a déclaré que son "inquiétude était "renforcée" après l’annonce de la mort Abdelhamid Abou Zeid


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L’action militaire de la France au Mali et la mort - toujours pas confirmée par Paris - d’un des leaders jihadistes, Abou Zeid, ne rassurent pas certaines familles d’otages français. Bien au contraire.

René Robert, grand-père maternel de Pierre Legrand, un des quatre Français aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a déclaré samedi que son inquiétude était «renforcée» après l’annonce de la mort au Mali de l’Algérien Abdelhamid Abou Zeid, l’un des principaux chefs d’Aqmi.
«L’action militaire met en danger les otages»

Plus généralement, les opérations de l’armée ne l’incitent pas à l’optimisme. «On est inquiets depuis qu’une action militaire est engagée», a déclaré René Robert, pour qui «celle-ci met en danger les otages, clairement». Ces derniers - Pierre Legrand, Thierry Dol, Daniel Larribe et Marc Féret - ont été enlevés le 16 septembre 2010 par Aqmi dans le nord du Niger, à Arlit, un site d’extraction d’uranium.




«Il est temps qu’on laisse la possibilité d’établir un dialogue»

René Robert doute que la stratégie adoptée par la France au Mali vienne à bout du terrorisme. Il fait part de sa «conviction» que «les actions militaires n’en finiront pas avec le terrorisme». «Même si on en termine avec quelques jihadistes, d’autres reviendront et ça redémarrera». Pour le grand-père de Pierre Legrand, «il est temps qu’on laisse la possibilité d’établir un dialogue entre les populations locales, c’est le seul moyen de rétablir l’ordre dans le nord-Mali et le Mali tout entier». «Il n’y aura pas de sécurité possible ou de stabilité sans un dialogue entre ces populations. Il faut que le gouvernement français l’encourage», a-t-il dit.

Il faut que «l’Etat prenne conscience du risque qu’il fait courir»

«Notre conviction est qu’il faut qu’aujourd’hui l’Etat prenne conscience du risque qu’il fait courir aux otages, des personnes innocentes», insiste René Robert. Celui-ci reste néanmoins confiant en la parole donnée par François Hollande. «On s’en reporte à ce qu’a dit le président : nous mettrons tout en oeuvre pour la libération des otages», a souligné René Robert. «On garde confiance, on est dans une position positive», a-t-il déclaré.

Des proches d’autres otages et des experts ne sont pas moins inquiets des répercussions de la mort éventuelle d’Abou Zeid sur le sort des captifs. Pascal Lupart, président du comité de soutien à deux otages enlevés en novembre 2011 au Mali, dit craindre qu’ils se retrouvent aux mains de «seconds couteaux», si c’est bien Abou Zeid qui a été tué. «C’est une angoisse permanente», avoue-t-il.

«Les représailles sur les otages sont quasi systématiques»

«Les geôliers peuvent bien, pour venger la mort de leur chef, prendre des décisions malheureuses», affirme une source sécuritaire malienne. Matthieu Guidère, un universitaire français, professeur d’islamologie à l’université Toulouse 2, estime pour sa part que «quand les jihadistes sont attaqués, les représailles sur les otages sont quasi systématiques».
LeParisien.fr

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