Il aurait pu être un homme politique adulé. Mais, Oumar Mariko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, secrétaire général de Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) ne suscite plus la sympathie de nombreux Maliens à cause de ses idées qui mettent en péril la République.
Les Maliens sont de plus en plus unanimes pour dire que le secrétaire général de Sadi, député à l’Assemblée nationale, Dr. Oumar Mariko ne souhaite pas le bien du Mali surtout en cette période difficile pour le pays. Toujours égal à lui-même depuis les années 90, lorsqu’il était le leader de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), Oumar Mariko ne s’est pas assagi dans sa politique de conquête du pouvoir en usant des voies anti-démocratiques.
Son nom est cité dans presque toutes les sales affaires qui ont failli ébranler la République. Récemment, le 30 avril 2012, Oumar Mariko est accusé par l’oncle d’Hamadoun Traoré d’être l’un des commanditaires de la tentative d’assassinat de celui-ci. L’échec de cette tentative a été suivi des événements malheureux entre les militaires le 30 avril et 1er mai.
Nul besoin de dire que le pays a frôlé ce jour, le chaos. Présentement, Oumar Mariko et son mouvement – le MP-22 – créé après le coup d’Etat militaire pour soutenir les putschistes apparaissent comme de véritables obstacles à la démocratie et au rétablissement de l’ordre constitutionnel tant voulu par les Maliens et la communauté internationale.
Non content de voir son poulain, le capitaine Amadou Haya Sanogo, sans les rênes de la transition, le député, qui trouble l’ordre public en cautionnant le siège de l’Assemblée nationale par des loubards recrutés et entretenus sur des fonds occultes, est devenu le poison de la démocratie malienne à cause de ses idées et actes extrémistes qui sapent le fondement même d’un Etat.
S’érigeant en grand défenseur des opprimés, Oumar Mariko ne rend pas service à l’Etat malien en galvanisant les paysans à l’Office du Niger à ne pas s’acquitter de la redevance eau de même en les incitant à ne pas rembourser les dettes contractées dans la mise en œuvre du programme spécial de pomme de terre.
Un mauvais génie
Le coup d’Etat du 22 mars a été une occasion inouïe pour celui qui se veut plus royaliste que le roi pour régler ses comptes politiques dans la violence avec ceux qu’il n’a pu vaincre dans les urnes. Ainsi, il se dit partout qu’Oumar Mariko n’est pas étranger dans les différentes descentes de militaires dans les domiciles de hauts responsables politiques.
L’Assemblée nationale est la tribune de prédilection du secrétaire général de Sadi qui ne rate pas l’occasion, à travers des questions orales pour« descendre » les membres du gouvernement qui auront accepté de répondre à ses invitations. Les ex-ministres Sadio Gassama, Kafougouna Koné et tant d’autres, n’oublieront pas de sitôt le martyre que le député Mariko leur a fait subir.
Loin de faire des propositions constructives, Oumar Mariko a toujours été radical dans ses prises de position. Toutes choses qui ont fini par exaspérer le bureau de l’Hémicycle. Tant et si bien que ses questions orales apparaissent de plus en plus comme sans objet.
« Le diable personnifié« comme le nommait récemment au cours du vote de la loi d’amnistie de la junte, un de ses collègues députés, Oumar Mariko souffre de voir le Mali démocratique se construire sans ses idées archaïques qui considèrent encore que les idées marxistes révolutionnaires demeurent, de nos jours, en ce siècle des Ntic, la clé pour comprendre et changer le monde qui s’avère incapable de résoudre les problèmes de la planète (famine, guerre, environnement…). Se réclamant révolutionnaire, celui qui a récolté 2,72 % à l’élection présidentielle de 2007 devra retourner s’abreuver davantage des nombreux écrits de Trotski sur la manière dont doivent travailler les révolutionnaires pour obtenir des améliorations dans la vie des travailleurs et des opprimés.
Face à la marche de soutien au processus démocratique et constitutionnel en cours, qu’organise ce mardi le Front uni pour la démocratie et la République (FDR), Oumar Mariko et le MP-22 projettent d’organiser une contre marche. Une autre preuve de son antidémocratisme primaire et son refus de voir la réalité en face et de mettre les intérêts de la nation au-dessus des intérêts personnels et partisans.
Le ridicule ne tue plus dans ce pays. Comme Oumar Mariko, des Maliens se disant démocrates et contre la dictature de Moussa Traoré ont organisé en 1991 de contre marches pour le maintien de celui qui aura été pendant 23 ans leur oppresseur !
Voilà Oumar Mariko, plus démon que soucieux des masses populaires.
