A peine les parties signataires de l’Accord ont convenu du partage des régions Nord pour l’installation des autorités intérimaires que le Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA) a rejeté une ‘’politique d’exclusion’’ dans la mise en œuvre de l’Accord.
Ce samedi 18 février 2017, à l’hôtel Salam, les responsables du CJA étaient face à la presse pour encore une fois réclamer ‘’l’inclusivité’’ dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Selon eux, l’espoir d’inclusivité qui se faisait de plus en plus sentir dans le processus de paix s’est émoussé avec la dernière réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord (CSA). Ladite rencontre, tenue le 10 février dernier, avait vu les parties signataires de l’Accord convenir d’un partage des différentes régions nord du Mali pour l’installation des autorités intérimaires. Par la voix de son président Azarock Inaborchad, le CJA rejette ‘’la politique d’exclusion’’ mise en avant dans l’application de l’Accord et dit maintenir ce cap aussi longtemps que l’exclusion sera, dit-il, le principe de gestion du processus de paix. «Nous n’allons entreprendre aucune action hostile à la paix, mais nous allons entreprendre toute action allant dans le sens de notre prise en compte », prévient M. Inaborchad. Selon les responsables du Congrès pour la justice dans l’Azawad, le Nord a été partagé entre le Gouvernement, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements d’autodéfense en oubliant ceux qui sont les principaux concernés. Or, disent-ils, l’Accord ne donne aucun blanc-seing à qui que ce soit pour mépriser les populations. « Le CJA est une réalité sur le plan politique et militaire et son ancrage social n’est pas à minimiser », a lancé le président du CJA qui a ensuite mis en garde, affirmant que son mouvement n’hésitera pas faire rebattre les cartes s’il le faut.
Au nom de la Cmfpr2, Younoussa Touré dit avoir l’impression que tout ce qui ne se décide pas à Kidal ne se fait pas, alors que la CMA est, dit-il, une coquille vide. En tout cas, s’il l’on en croit M. Touré, il n’avait jamais été question auparavant que les régions Nord soient partagées entre les différents groupes armés pour l’installation des autorités intérimaires. Elles devaient, précise-t-il, être choisies par consensus entre le gouvernement, les mouvements armés et la société civile.