En principe les patrouilles mixtes devraient débuter hier 20 février 2017. Le chef d’Etat-major des armées, qui a effectué une visite dans la localité, se montre « confiant » et salue « la bonne ambiance entre les combattants ». Mais les tensions survenues ce week-end entre la CMA et le gouvernement autour de l’installation de l’autorité intérimaire à Kidal, laisse planer des doutes sur la reprise des patrouilles mixtes conformément au calendrier indiqué.
C’était l’une des principales conclusions de la rencontre de haut niveau pour la mise en œuvre de l’accord tenue à Bamako : l’installation des autorités intérimaires était prévue avant fin février, alors que les patrouilles mixtes étaient annoncées pour ce 20 févier. Officiellement, les 600 combattants, regroupant la CMA, la plate-forme et l’armée malienne, devraient donc reprendre leurs opérations. Mais difficile de confirmer l’effectivité de cette reprise.
A Gao, on s’interroge sur la forme que prendront ces patrouilles. Contacter, le gouverneur de Gao n’a pas souhaité faire de commentaire. Mais il y a quelques jours, le chef d’Etat-major des armées s’est rendu au camp du MOC à Gao. Le général Didié Dakouo, qui s’est montré « confiant », a salué « la bonne ambiance entre les combattants » devant participer à ces patrouilles mixtes.
Le démarrage des patrouilles mixtes est annoncé alors que le week-end dernier l’installation des autorités intérimaires, notamment à Kidal, a été reportée suite aux divergences entre Bamako et la CMA autour de la nomination du gouverneur de Kidal. Pour certains observateurs, « ce contretemps va sans doute impacter le calendrier des patrouilles mixtes ».
Rappelons que le 18 janvier dernier, le camp du MOC à Gao a été la cible d’une attaque terroriste qui a fait au moins 47 morts et de nombreux blessés.